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Côte D’ivoire/Mali : Mercenaires ivoiriens, au cœur de nos lâchetés africaines

L’Afrique n’aime pas l’Afrique. Ou disons, l’Africain n’aime pas l’Africain. L’esclavage lui-même n’a pu avoir lieu pour prospérer durant des années tachetées de sang et de larme que la complicité d’Africains qui ont mis les fers à leurs frères et les ont vendus à l’ennemi étranger au point où, les frères de la diaspora antillaise en veulent aux Africains, et à l’Afrique. Notre Histoire malheureusement, quand même nous aimons culpabiliser et porter l’anathème sur un autre, est aussi faite de ces lâchetés africaines dont on n’a pas le courage de parler beaucoup. Il a fallu, pour donner d’autres exemples, d’autres complicités internes, pour anéantir des héros de l’histoire africaines qui n’aspiraient qu’à tracer des chemins de la dignité humaine et de la vraie liberté. Et les peuples pouvaient le regretter après. Lumumba, Sankara, Kadhafi. Tristes souvenirs d’une Afrique qui ne sait pas ce qu’elle cherche…

L’actualité de ces derniers jours est dominée par cette scandaleuse et rocambolesque affaire de soldats – ou pour dire vrai de mercenaires – ivoiriens arrêtés au Mali qui, selon la version officielle malienne, crédible à tout point de vue, visent à déstabiliser le régime militaire de Bamako. Mais très vite – et il fallait s’y attendre – l’information, a été vigoureusement démentie par les autorités ivoiriennes, car, une telle accusation ne peut que nuire à la réputation d’Alassane Ouattara déjà ternie en Afrique depuis les dernières péripéties de l’éco. Un certain nombre d’indices et de précédents donnent à douter de la réfutation du gouvernement de Côte d’Ivoire. Les Africains savent à quel point la France souffre de ne pas pouvoir mettre à genoux la junte malienne et qu’un sous-préfet de la France de la trempe d’un Ouattara se plairait certainement à rendre ce service à la France en aidant, par ses servilités, Macron à mettre en déroute la transition du Mali. Mais peut-il avoir ce zèle à oser envoyer des soldats dans un pays avec lequel, même d’un point de vue bilatéral, il ne s’entend pas, lorsqu’il peut faire le choix de la France, à travers la CEDEAO, d’isoler le pays, et même de tenter de l’asphyxier au plan économique le peuple malien qui ne cherche que sa liberté pour décider pour lui-même ?

Dans les relations tendues que la CEDEAO a avec les autres Etats – à l’exception peut-être du Nigéria et du Togo peu bavards sur la situation du Mali – que peuvent aller chercher des soldats ivoiriens au Mali, surtout quand, apprend-on, c’est sous de fausses identités qu’ils rentrent dans le pays ? Ces soldats n’ont rien à faire dans ce pays surtout que la France par laquelle jure leur pays, elle-même, est sommée de sortir du pays, et était même en train de faire ses dernières valises pour chercher refuge au Niger.

Alassane Dramane Ouattara s’est ridiculisé et humilié lorsque, le faisant, et tentant de justifier son acte indéfendable, il fait croire que ses « mercenaires » seraient dans une mission internationale, que les partenaires internationaux engagés dans le conflit, malheureusement pour lui, ne reconnaissent pas et disent n’avoir aucun lien avec ceux-là. Presque tous les pays ont affirmé haut et fort, que jamais ils ne sont au courant de cette mission et ne sauraient s’en mêler.

La France, peut-elle être dans cette autre intrigue ? Ce n’est pas exclu quand on apprend que rfi diffusait une information à propos de l’arrestation de ces soldats et qu’elle la censurait aussitôt pour ne plus en donner des brides.

Voilà donc la France qui veut venir – ou qui est venue – chez nous.

A bon entendeur…

 Nigerdiaspora