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L’Afrique au cœur des convoitises de la géopolitique internationale

L’Afrique n’a pas conscience de sa force, de l’importance des potentialités dont elle regorge et pour lesquelles tant de puissances du monde la courtisent ; lui font les yeux doux, se lient d’amitiés factices avec elle, sans doute plus pour profiter de ses richesses que pour ce qui fait le bien du continent. On savait qu’il y a un sommet France-Afrique, un sommet Chine-Afrique, un sommet Russie-Afrique, un sommet Afrique-Turquie, et depuis des jours, un sommet Etats-Unis-Afrique, chacun de ces sommets n’étant que des espaces de rencontre avec le continent noir pour lui miroiter des financements ou des facilités de financement qui pourraient se révéler un « cadeau empoisonné ». On comprend pourquoi, tant de pays du monde s’approchent de l’Afrique, font semblant de ne vouloir que le bonheur du continent, mentant pour nous arracher nos richesses. Ce n’est donc pas vrai. Tous ceux qui viennent, ne viennent que pour leurs intérêts et les peuples du continent, aujourd’hui le savent bien.

Les Africains ne sont pas dupes à croire que les 55 milliards annoncés par Joe Biden au profit de l’Afrique puissent être de la preuve d’un humanisme que pourrait avoir la politique africaine des Etats-Unis. Il est évident que derrière cette annonce calculée, le pays de l’Oncle Sam, tient à la main une calculatrice, visant des intérêts que les Africains ne tarderont pas à découvrir.

Ces puissances du monde pensent à leur avenir, à l’avenir du pays qu’ils laisseront à leurs enfants. Or, bien de ces pays n’ont pas de potentiels sur lesquels ils peuvent compter pour construire leur avenir et consolider leurs industries. L’Afrique, dans leur agenda, devra servir d’avenir pour leurs pays, se jouant de pseudo-amitié pour venir exploiter le continent, lui prendre encore ses richesses.

L’Afrique, peut-elle continuer à jouer à l’innocente, encore plongée dans la nuit de son enfance d’où elle ne peut toujours pas sortir depuis qu’elle peut se rendre compte qu’en vérité, on ne l’aime pas, mais on aime ce qu’elle a. Peut-elle ne pas comprendre que ses richesses pourraient être la cause de ses malheurs ?

Les dirigeants africains sont interpellés : comptons sur nous-mêmes, et protégeons nos richesses pour que nos enfants puissent avoir un avenir.

Aïssa Altiné (Nigerdiaspora