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Exploitation et commercialisation de l’or : Un coup de pied dans la fourmilière est nécessaire

exploitation-et-commercialisation-de-lor-un-coup-de-pied-dans-la-fourmiliere-est-necessaireL’or, la devise étalon, est une source d’enrichissement d’un Etat. Ce métal précieux, on en trouve sur tout le territoire nigérien. Et pourtant, il entre pour très peu dans le revenu au Niger. Son exploitation aussi bien artisanale qu’industrielle est un véritable panier à crabes. Depuis le début de l’exploitation de ce minerai, personne ne connaît la quantité extraite. Depuis que l’Etat à commencer à délivrer les permis d’exploitation industrielle, jamais les sociétés bénéficiaires n’ont usé de transparence. Plus grave des permis de complaisance ont été délivrés pour être, dans certains cas, retirés face à l’évidente incapacité de ces sociétés d’honorer leurs engagements. 

D’autres sociétés ont extrait l’or dans un flou artistique. Profitant probablement de la complicité des plus hautes autorités. Ce serait le cas d’une société de droit australien. Il y a aussi eu des sociétés qui ne sont immatriculés dans aucun pays. A croire que les véritables actionnaires sont des responsables politiques du Niger. Cette exploitation industrielle n’a pratiquement rien apporté au pays en termes de revenus. Alors même que certains de nos voisins font annuellement des recettes de plus de 600 milliards. Un audit de cette activité doit urgemment être fait. Les coupables punis. Depuis 2014, le Niger délivre des permis d’exploitation et de commercialisation dans le domaine artisanal. Là aussi, c’est à la pelle. Et comme il de coutume, depuis l’arrivée au pouvoir de la renaissance, cers permis sont donné sur la base de la proximité familiale, partisane. Aucun contrôle de l’utilisation de ces permis. Aucune statistique. 

Les seules preuves d’exportation de l’or sont le fait de la société civile qui intervient dans les industries extractives. Principalement les ventes en direction de Dubaï. La partie visible de l’iceberg. Ce réseau de trafic en direction des Emirats Arabe Unis a toujours eu cours. Aussi bien dans l’exploitation industrielle qu’artisanale, les trafiquants ont toujours bénéficié de complicité sur toute la chaine. De l’octroi des permis à la commercialisation. 

La découverte, avec la saisie d’une importante quantité d’or à Addis Abeba a permis de découvrir le pot  aux roses des Roses nigériens. Les autorités ont rapidement pris des mesures conservatoires. Tous les agents des forces de sécurité de l’aéroport ont été mutés. Le ministère de Mines a procédé à la suspension de l’octroi de licences d’exploitation et de commercialisation. Il est aussi question dans cette note du ministère des Mines d’une évaluation des droits miniers antérieurement octroyés. Ceux qui reprochent aux autorités de ne point communiquer sur cette affaire sont servis par ces deux mesures conservatoires. Une enquête est aussi ouverte. Le caractère grave de cette affaire nécessite quelque part de la confidentialité. Les présumés auteurs dans cette affaire sont de très gros poissons. Il y a aussi beaucoup d’intervenants pour l’équité, il faut que chacun soit jugé sur ses actes. La précipitation n’a pas sa place. 

Modibo (Le Nouveau Républicain)