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Vente de volaille : Possible flambée des prix des poulets et pintades sur les différents marchés de Niamey

pintade fete ramadan NigerIl est de tradition pour la communauté musulmane d’anticiper les préparatifs de la fête. Cette année, à la différence de l’année précédente, les prix de la volaille ne sont pas exorbitants sur les marchés de la capitale. Les pintades et poulets sont disponibles sur le marché à un prix abordable, même si la tendance pourrait évoluer d’un moment à un autre à mesure que l’on s’achemine vers le jour J.

Au niveau des marchés de Niamey, l’ambiance a déjà commencé. Pintades, poulets locaux et ceux venus d’ailleurs chantent leurs dernières heures. En plus, dans les quartiers, sur les grandes voies partout dans la capitale, les vendeurs déambulent avec la volaille en main à la recherche d’un potentiel client. Un véritable business pour ces gens-là, mais qui porte un coup de massue sur le pouvoir d’achat de la population, car ces revendeurs ambulants se ravitaillent au niveau des marchés, et revendent dans la ville pour en tirer bénéfice.

Certes la volaille est disponible déjà sur le marché et à un prix abordable. Cependant la tendance laisse entrevoir des indices de graduation dans les heures à venir. Pour une question d’anticipation, les clients commencent d’ores et déjà à se bousculer au niveau des différents points de vente pour s’en procurer.

La ‘’star’’ du moment, la volaille, inonde les marchés de Niamey. Au marché de Harobanda, les vendeurs sont à l’aise lorsqu’on leur demande la provenance de l’étoile du temps tant convoitée par les habitants. « Nous ici, on se ravitaille depuis le marché de Torodi où les pintades sont disponibles en quantité. Et on revient à Niamey pour revendre à nos clients. Et Dieu merci, les clients ont déjà commencé les achats », explique Djibo, un revendeur de pintade au marché de Harobanda.

Selon lui, les prix de la pintade, sont pour l’instant abordables et accessibles, mais les prix vont connaître une flambée dans peu de temps. « Pour l’instant, on vend la pintade à 4.000F ici. Et vraiment, je trouve ça abordable en tant que revendeur, car d’habitude la dernière semaine du mois de jeûne, on vendait la pintade si chère ici. Mais même cette année d’ici peu de temps, le prix peut changer », a confié M. Djibo.

 

Comme la pintade, le poulet est aussi fortement demandé en cette veille de fête du Ramadan. Egalement disponible au marché, le poulet connaît déjà un prix exorbitant. « Les prix des poulets locaux varient chez nous de 2.000F à 3.000F. Si le client a besoin, d’un poulet moyen, il va minimum l’acheter 2.000F », a souligné un vendeur. Celui-ci ajoute que cette cherté est due au fait que les poulets ne sont pas assez disponibles chez les fournisseurs.

Outre les poulets locaux et pintades, d’autres préfèrent les poulets importés qui se trouvent également sur les marchés. A la différence des locaux, ces poulets sont un peu plus grands, mais coûtent plus chère sur le marché. « Nos poulets, à la différence des autres, c’est qu’ils sont gros de taille. Mais, ils sont  chers par rapport aux autres. Par ici, tout ce que tu vois là, on les vend à 4.000 F l’unité », explique un vendeur devant une cage qui ressemble beaucoup à une ferme de volaille au marché rive droite en face à l’école Ligue Islamique.

Dans les supérettes où sont vendus les surgelés de poulets et pintades congelés, les clients se bousculent pour s’en procurer.  L’ambiance est inhabituelle.  Les clients achètent pour conserver avant le jour de la fête. Conservable et vendu à un prix modéré, les clients en sont satisfaits. Un vendeur au niveau d’une alimentation, a expliqué que les clients commencent déjà à acheter les poulets et les pintades chez lui. « Les poulets locaux sont vendus dans notre établissement à 3.000 F et les pintades à 3.900F », a-t-il souligné.

Moumouni Saley Daba (stagiaire)
Source : https://www.lesahel.org


Lire aussi >>> Condiments pour la fête : Les légumes frais disponibles et accessibles

Généralement, la dernière semaine de la fête de Ramadan, les marchés sont bourrés de légumes de tout type. En cette période de fin de Ramadan, les légumes inondent la capitale. Dans les marchés, cette disponibilité se constate non seulement chez les grossistes, mais aussi chez les revendeurs. Ainsi, c’est une occasion pour la ménagère de bien remplir son panier afin de préparer le repas de la fête.

Tomate fraiche, choux, oignon, poivron, piment vert sont entre autres des légumes prisés par les femmes pendant cette période. Ces produits dont les prix ont connu une flambée et une rareté sur les marchés de Niamey, il y a quelques mois de cela, sont disponibles et accessibles aujourd’hui à un prix plus raisonnable. Selon Issa, un vendeur, les légumes proviennent du Nigeria et de certaines localités du Niger. Les produits sont partout dans le marché et à un prix abordable. « Chez moi, je vends la tasse d’oignon à 600 F, la demie tasse à 300 F et le petit saut à 125OF. Quant à la tomate, c’est à 1.000F qu’on vend la ‘’Tiya’’, et le demi à 500F », a indiqué Issa, un vendeur trouvé sur place au marché harobanda. Selon ce vendeur, cette baisse des prix de ces condiments est due à leur disponibilité en cette période. Outre la tomate qui se vend à un prix abordable, l’oignon aussi se vend à un bon prix sur le marché. « On vend la tasse de poivron à 500F et la demie tasse à 300F, le piment vert, la tasse se vend à 1.000F», a confié une vendeuse de condiments. Selon elle, la crainte qui les habite en tant que commerçants, c’est la mévente. « Pour le moment il n’y a pas assez de clients, et il y a tellement de produits qu’on risque même de jeter parce que ce sont des produits périssables », a-t-elle souligné. Du côté de la ménagère, cette baisse des prix est une aubaine. Mme Abdoulaye Halima est venue faire son panier de la ménagère au marché de Harobanda, chez un vendeur de légumes. Elle souligne que les légumes sont disponibles et à un bas prix en cette veille de la fête de Ramadan, contrairement aux années antérieures. « Avant, à la veille de la fête, les légumes coûtaient chères, mais vraiment cette année, je trouve que tout est moins chère », confie-t-elle.

Moumouni Saley Daba (stagiaire)
Source : https://www.lesahel.org


Lire aussi >>>> Préparatifs de la fête de Ramadan : Les salons de beauté pour hommes et femmes bondés de monde

Les fidèles musulmans se préparent à célébrer dans quelques heures la fête du Ramadan, une fête qui vient mettre fin à un mois de dévotion et de privation de nourriture et d’eau. Cette fête, synonyme de joie pour les musulmans, est mise à profit par les uns et les autres pour se refaire une beauté, coudre des habits spécialement pour l’occasion et refaire sa coiffure. Ainsi, on observe de ce fait une affluence au niveau des salons de beauté et des tresseuses traditionnelles, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Cependant, certains coiffeurs se plaignent de la rareté de la clientèle.

À Niamey, les femmes se bousculent dans les salons de beauté pour se refaire une beauté afin d’accueillir convenablement l’une des fêtes les plus importantes pour les musulmans du monde entier. Dans un salon situé au cœur du petit marché, la clientèle est débordante, chaque employé est occupé par une cliente. Assise sur une chaise, une cliente a les pieds dans l’eau, soigneusement nettoyés pour enlever les peaux mortes et laisser voir des pieds lisses. Au même moment, les cheveux défrisés d’une autre cliente sont entre les mains d’une coiffeuse qui s’active à améliorer sa chevelure. À côté d’elle, se trouve une autre femme qui a fini de laver ses cheveux, bigoudi sur la tête, s’installant sur une autre chaise pour être dans le casque. Dans ce salon, on dénombre plus de 10 femmes assises, chacune pressée d’attendre son tour pour se refaire une beauté. Éventail en main, une autre femme se défait les cheveux avant de passer au lavage pour enlever la saleté et les impuretés.

Du côté de la rive droite, précisément au quartier Nogaré dans le salon de mamie, la cliente est reine. À notre arrivée, certaines sont assises sur le sofa, attendant sagement leur tour pendant que la coiffeuse prend soin des cheveux d’une cliente qui est arrivée avant les autres. Selon le récit de la propriétaire du salon de beauté, certaines clientes viennent pour des soins de beauté, d’autres pour des manucures et pédicures, certaines pour le henné fait à base du scotch ou « tchadien », tandis que d’autres viennent pour la mise en beauté, autrement dit le ‘‘make-up’’. De ce côté de la capitale, la clientèle est à compte-goutte. « Les femmes n’ont pas encore compris l’importance des salons. Bien qu’à l’approche de la fête, nous arrivons à recevoir des clientes qui viennent pour diverses raisons. Dans la journée, nous pouvons accueillir plus de 10 personnes les jours ouvrables, mais le nombre se multiple, les week-ends », a indiqué mamie.

Selon elle, les prix des prestations diffèrent du modèle et du goût de la personne. « Nous faisons les tresses nattes simples à partir de 1.000 FCFA voire au-delà tout dépend du modèle choisi par cette dernière, car nous avons aussi des factures à payer, notamment la location et l’électricité », a expliqué mamie.

Dans le même quartier, chez Ameyo ‘’élégance coiffure’’ l’ambiance règne à couper le souffle. Certaines sont dans le casque, pendant que d’autres se font peigner les cheveux, bigoudi sur la tête, certaines se font épilés sourcilles et les petits poils du contour du visage. Une cliente rencontrée sur place nous explique : « Je suis venue pour entretenir mes cheveux, j’ai l’habitude de fréquenter le salon, mais cette fois-ci, je suis venue spécialement pour me préparer pour la fête qui s’annonce dans quelques heures », a mentionné Mme Djamila. « Je suis venue faire des soins de cheveux, j’ai l’habitude de faire et je n’ai rencontré aucun problème avec les coiffeuses. Elles sont accueillantes, je suis venue dans le cadre des préparatifs de la fête », a dit Mme Ousseina. Prise par le temps, les demandes et l’empressement des clientes, la propriétaire n’a pas pu répondre à nos questions. L’engouement qui se dégage au niveau des salons de coiffure des femmes, est perceptible également du côté des hommes. Dans son salon situé au cœur de Lamordé, Emmanuel coiffe des hommes de tous les âges dans l’optique de faire ressortir leur beauté masculine. Ainsi, dans son salon, le client est roi et il a la possibilité de choisir sa coiffure. À cet effet, a-t-il dit « Nous avons plusieurs modèles que nous réalisons dans notre salon pour le grand plaisir de nos clients. C’est ainsi que nous avons la coiffure simple, deux couches, trois couches, « tolli » (boule à zéro), débordo, tipper, traces, ras Congo, ras zoulou. À l’approche de la fête, les clients sont abondants dans la journée, nous pouvons coiffer 25 têtes voire 30. Les prix dépendent des modèles. Pour les modèles simples, nous faisons ça à 500 F, trois couches 1.000, Tipper 1. 500, avec de nouvelles traces et modèles, nous prenons jusqu’à 3.000 à 4.000 FCFA par personne », a déclaré M. Emmanuel. «Je suis venu me faire coiffer à l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr, a laissé entendre Karim, un client retrouvé sur place. J’ai opté pour la coupe trois couches pour l’occasion, mais aussi pour faire ressortir mon élégance à travers cette coupe ».

Fatiyatou Inoussa et Mariama Souley (Stagiaire)

Source : https://www.lesahel.org