Quelle solution heureuse à la crise universitaire actuelle ? : Par Issoufou Boubacar Kado Magagi.

Les grands témoins de la République se devraient de s'impliquer dans la recherche d'une solution heureuse à la crise actuelle qui secoue le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En effet, le Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur, du Niger, le SNECS, observe depuis plusieurs semaines des grèves perlées, crescendos, dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce conflit social est née entre autres, de la prise de la décision, par le gouvernement de procéder désormais à la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité.
La nomination des dits recteurs ne se fera plus par la voie des élections conformément à la coutume établie à cet effet. Le gouvernement justifie cette mesure par des raisons de maintenir l'indépendance des recteurs par rapport à leur électorats d'une part et d'autre part de rendre la gestion administrative et académique , plus efficaces , ce que conteste le SNECS, en arguant que la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité serait un grand recul par rapport l'autonomie de la gestion académique des universités publiques. Le gouvernement ne pourra pas résister à la tentation de faire nommer des militants politiques à la tête des universités publiques.
Les enseignants chercheurs estiment que cette mesure dégradera la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il serait donc hautement souhaitable que les grands témoins, à savoir: les chefs traditionnels, les chefs religieux, le médiateur national, les associations de la société civile, s'investissent pour aider à bien trouver une solution consensuelle, heureuse et définitive à cette crise qui perdure, dont les conséquences seront catastrophiques sur le système de l'enseignement supérieur nigérien déjà meurtri par la mauvaise qualité de l'enseignement et le manque crucial des moyens conséquents.
Un professeur, ancien ministre de l'enseignement supérieur, j'ai nommé professeur, Hamidou Sekou, paix à son âme, disait à propos des projets éducation de la Banque Mondiale , à peu près ce ci :" Quand on.veut mettre à terre un pays, il suffit de détruire son système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. " Le slogan du Syndicat National des Enseignants du Niger, le SNEN , d'ajouter : " Si tu trouves que l'enseignement est très cher , essaies l'ignorance "
Si nous ne prenions garde, nous risquerions de détruire notre système de l'enseignement et de la recherche scientifique , ainsi créer les conditions tant souhaitées par les ennemis de l'école nigérienne, de nous faire dépendre entièrement de l'extérieur dans tous les domaines.


Un pays qui est constamment en retard dans l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne peut prétendre au développement économique et social , il sera toujours la queue du peloton.
D'où l'impérieuse nécessité pour tout nigérien soucieux de l'avenir du pays de bien vouloir apporter sa pierre à la construction de l'édifice Niger.
Il serait hautement souhaitable que les grands témoins s'impliquent dans la recherche des rapprochements des points de vue, dans un dialogue francs et constructif , entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, afin de sauver ce qui peut être sauvé dans le système de notre enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Plus ce conflit perdure , plus la détérioration de la qualité de notre système éducatif et scientifique persistera, le pays serait encore en retard , dernier dans le classement de l'indice du développement humain des Nations-Unies, ce qui n'est pas souhaitable par tout nigérien conscient et jaloux de l'indépendance de notre pays.
Compte tenu de la situation socio-économique et sécuritaire de notre pays, les conflits sociaux n'ont plus des raisons d'être.
Par conséquent le gouvernement et les partenaires sociaux se devraient de regarder vers la même direction en vue de sauver l'école nigérienne de ces difficultés qui tirent vers le bas notre cher pays.
À bon entendeur salut !

Issoufou Boubacar Kado Magagi.

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