Regroupés au sein d’un collectif de cinq syndicats, les agents du développement rural observent des grèves périodiques en vue d’amener le gouvernement du Premier ministre Brigi Rafini à engager des négociations autour de leurs revendications qui tournent autour de l’attribution des indemnités spécifiques à tous les personnels de l’agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique, du génie rural et de la recherche agronomique. Malheureusement, depuis plusieurs semaines que ces grèves ont cours, il n’y a toujours pas eu des réelles négociations entre les deux parties. Dans le nouveau préavis de grève qu’ils viennent de déposer, le Syndicat national des agents de l’agriculture du Niger (SNAAN) ; le Syndicat unique du personnel des ressources animales (SUPRA) ; le Syndicat national des agents de l’hydraulique et équipement rural (SNAHER) ; Syndicat national des travailleurs des ressources animales (SYNTRARA) et Syndicat national du personnel de la recherche agronomique (SYNPRA) ont appelé leurs militants à observer un arrêt de travail de cinq jours à partir de ce lundi 24 novembre 2014. Entre autres stratégies de lutte, les agents du développement rural ont décidé de bloquer les informations relatives à la campagne agro-sylvo-pastorale 2014. Les dernières missions ministérielles d’évaluation de cette campagne ont donc été menées sans la collaboration nécessaire de ces agents du développement rural, seuls aptes à fournir les informations utiles. La question que les observateurs se posent est celle de savoir quelle pertinence auront les résultats issus de ces missions ministérielles d’évaluation. Pour qui connaît l’importance des techniciens du développement rural dans l’évaluation d’une campagne agro-sylvo-pastorale, notamment pour ce qui est du secteur de l’agriculture et du pâturage, le risque est grand que le gouvernement de Brigi Rafini fournisse des résultats erronés. Si les grèves de ces techniciens du développement rural devaient encore se poursuivre, tous les autres secteurs risquent d’être perturbés. Il est donc urgent à ce que le gouvernement engage au moins des négociations afin d’explorer les voies pouvant amener vers une sortie rapide de cette impasse.
Moussa Douka
26 novembre 2014
Publié le 24 novembre 2014
Source : http://lagriffe-niger.com/