L’initiative 3N fait du développement de l’irrigation un programme prioritaire à travers la mise en œuvre de la composante maîtrise de l’eau. Cette politique nécessite une maîtrise suffisante des potentialités en terres irrigables surtout que les données officielles existantes sont anciennes et dépassées. La dernière situation officielle sur le potentiel en terres irrigables du Niger donne pour toute l’étendue du territoire national, une superficie de 270.000 ha seulement ; une situation qui ne reflète pas aujourd’hui la réalité.
La cérémonie de restitution de cette étude a été présidée par le gouverneur de la région de Dosso M. Abdoulaye Issa en présence de M. Boubacar Sidikou de la direction générale du génie rural représentant le ministre de l’agriculture, du premier vice- président du Conseil régional M. Boubacar Oumarou, des autorités administratives, des élus locaux, des cadres régionaux et départementaux et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Dosso M. Abdoulaye Issa a indiqué que face à la fréquence de déficits importants qu’enregistre notre pays dans la production agro-pastorale, la politique actuelle des plus hautes autorités a consisté à mettre l’accent sur l’accroissement et la diversification des cultures irriguées. En effet a-t-il souligné, le programme d’investissement prioritaire 1 (PIP.1) de l’initiative 3N, met l’accent sur l’accroissement des productions agricoles sous irrigation. L’objectif de ce programme a-t-il précisé est de faire évoluer la contribution des cultures irriguées au PIB de 20 % en 2011 à 30 % en 2015 en portant les superficies sous irrigation de 85.000 ha en 2011 à 125.000 ha en 2015.
L’objectif de cette initiative a notifié M. Abdoulaye Issa est de rendre moins dépendante des aléas climatiques, la production agricole nationale et assurer un accroissement soutenu de la production alimentaire pour parvenir rapidement à une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable permettant ainsi de mettre fin aux crises alimentaires répétitives. Dès lors, a indiqué le gouverneur de Dosso, le développement des cultures irriguées constitue la seule alternative durable et crédible pour permettre au pays d’améliorer sa sécurité alimentaire et de garantir des revenus réguliers aux populations.
La mise en œuvre de cette politique nécessite donc une maîtrise suffisante des potentialités en terres irrigables et irriguées car la dernière situation officielle date de plus de trente cinq ans et ne semble plus refléter la réalité d’après le gouverneur de Dosso. D’où la nécessité de maîtriser les potentialités dont regorgent les différentes régions de notre pays.
Auparavant, le représentant du ministre de l’Agriculture M. Boubacar Sidikou a souhaité que cette réunion soit un cadre d’échanges où les participants vont apporter leur contribution pour l’amélioration du travail. Il a remercié tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette étude. Le premier vice-président du Conseil régional, a de son côté, indiqué que c’est une fierté pour la région de disposer de chiffres fiables par rapport à ce domaine clé qu’est le potentiel irrigable de la région. M. Boubacar Oumarou a invité les participants à des réflexions constructives afin que les résultats de cette rencontre puissent refléter la réalité, qui une fois utilisée à juste titre, fera de la région de Dosso le grenier du Niger.
Mahamane Amadou ONEP Dosso
31 décembre 2014
Source : Le Sahel