Cette cérémonie s’est déroulée en présence du premier vice président de l’APESS, du Gouverneur de la région de Niamey, du chargé d’affaire de l’ambassade de Suisse au Niger, du représentant de la Banque Mondiale, de ceux de la chefferie traditionnelle, des organisations des éleveurs du Niger et de la sous-région et de plusieurs participants. Le thème de cette rencontre est : «L’expérimentation de la démarche de relance des Cellules Nationales de Coordination et d’Appropriation de leurs rôles et responsabilités de l’APESS »
L’objectif de cette association (APESS) est d’améliorer l’accès des pasteurs et agropasteurs aux moyens de production essentiels et au marché dans des zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans six (6) pays sahéliens à savoir le Burkina Faso, le Sénégal, le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Niger. Le présent atelier offre une occasion aux éleveurs et aux autres acteurs d’élevage d’approfondir leurs réflexions pour davantage promouvoir la transformation de l’élevage et stimuler l’innovation dans les exploitations familiales.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Elevage a d’abord souligné toute l’importance de ces assises qui permettront aux participants de tracer les mécanismes pouvant accroître l’influence des éleveurs dans les espaces de décision aux différentes échelles de gouvernance et de renforcer la capacité et l’autonomie de réflexion et d’action des éleveurs. M. Mahaman El hadji
Ousmane a aussi rappelé le rôle de l’élevage qui emploie au Niger plus de 80% de la population dont 20% vivent exclusivement des activités pastorales.
L’élevage constitue après les industries extractives, le second levier de l’économie nationale. Ce secteur représente avec ses 40 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues une valeur de près de 3000 milliards de FCFA soit 6 milliards de dollars US.
Cependant, a-t-il déploré, force est de constater que les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont soumis de manière récurrente aux aléas climatiques cycliques importants qui impactent sur les productions agropastorales et perturbent la croissance et la productivité du cheptel. Ces fluctuations climatiques réduisent ainsi les capacités de résiliences des pasteurs et agropasteurs qui vivent dans un cercle vicieux de pauvreté et d’insécurité alimentaire dont les effets sont souvent aggravés par des politiques peu ou pas adaptées à leurs préoccupations. C’est pourquoi a indiqué le ministre en charge de l’Elevage, dès son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, conformément à son Programme pour la Renaissance du Niger avait pris le ferme engagement de réaliser l’Initiative 3N, stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durables «les Nigériens Nourrissent les Nigériens» afin que les sécheresses ne soient plus synonymes de famines.
Cette initiative vient également en appui aux ménages vulnérables (le plus souvent dirigés par des femmes) en vue de leur relèvement par la distribution de kits de camelins, des petits ruminants et de volailles. Il a enfin rassuré toutes les structures regroupées en faîtières nationales et sous-régionales de la détermination de son département ministériel à les accompagner dans cette dynamique pour les actions futures. Auparavant, le Gouverneur de la région de Niamey s’est dit convaincu que le choix de notre capitale n’est pas fortuit car le Niger pays sahélo-saharien est par excellence un pays à vocation pastorale avec une composante d’éleveur dans chaque famille.
Pour sa part, le premier vice-président de l’APESS, M. Amirou Barboulé, a remercié le Gouvernement de la 7ème République pour l’intérêt qu’il accorde au secteur de l’élevage en mettant à travers l’Initiative 3N, l’accent sur «l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ainsi que l’approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agrosylvopastoraux».
Aïchatou Hamma Wakasso
2 mars 2015
Source : http://lesahel.org/