La particularité de cette édition par rapport aux précédentes, c’est qu’elle sera organisée avant la tenue de cet événement, un atelier sur la migration irrégulière et pendant la fête, un accent sera mis sur la promotion et la valorisation de l’Inzad, le violon touareg. Cet élément culturel est aujourd’hui en déperdition bien qu’il ait été répertorié par l’UNESCO comme étant un patrimoine immatériel de l’humanité.
Dans ses propos liminaires au cours de ce point de presse, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Ahmed Boto a d’abord relevé le fait que le tourisme et l’Artisanat sont deux secteurs extrêmement importants dans l’économie nigérienne.
En effet, les statistiques s’accordent à dire que les deux secteurs représentent environ 30 % du produit intérieur brut du Niger. Ce qui dénote de l’importance de ces deux secteurs pour le développement de notre pays en particulier et pour l’épanouissement des populations en général. C’est pourquoi, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a rappelé que le Président de la République, Chef de l’Etat a, dans son programme, accordé beaucoup d’importance à ces deux secteurs avec comme action phare, la relance du tourisme et de l’artisanat. Le Chef de l’Etat disait dans son discours à l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de la proclamation de la République « la relance de l’industrie du tourisme et de l’artisanat constituera une activité de substitution à l’économie criminelle notamment celle relative aux trafics des migrants ».
C’est dire qu’au-delà de son importance pour notre économie, le secteur du tourisme peut constituer une alternative viable à l’atténuation du phénomène de la migration. C’est dans cette optique que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a estimé qu’il est absolument nécessaire de créer les conditions de relance du tourisme au Niger en dépit d’un environnement sous régional incertain. Quoi qu’on dise, a ajouté le ministre Ahmed Boto, « nous pouvons considérer notre pays comme étant une oasis de paix dans un océan d’incertitudes. Aujourd’hui, la volonté de notre Président à faire de la paix son credo est plus que certaine. En témoigne le déploiement de ses efforts aussi bien au Niger que dans les autres pays. Nous devons tout faire pour valoriser les
acquis de tout cet important investissement fait par le peuple nigérien. C’est à cet effet que nous considérons le tourisme, comme certainement beaucoup d’autres secteurs, peut valablement contribuer à la résolution de plusieurs problèmes que nous connaissons d’aujourd’hui » a dit le ministre Ahmed Boto.
Et d’ajouter que, «nous nous sommes fixés comme objectif d’ici l’année prochaine de relancer le tourisme à travers un certain nombre d’activités notamment des communications qui permettent à nos partenaires d’avoir une vision beaucoup plus positive du Niger en baissant l’alerte sur l’insécurité, qui du reste n’est pas tout a fait justifié pour nous.
Le Niger est tout de même conscient de l’importance de la sécurité et de l’obligation de tous les Etats à assurer la sécurité de leurs ressortissants. Nous disons que nous avons ce souci en tant qu’Etat de préserver la sécurité de nos citoyens mais aussi celle de ceux qui nous fréquentent. De ce point de vue, l’Etat nigérien est disposé à mettre tout le dispositif en place pour assurer la sécurité de ceux qui vont venir nous visiter. Nous voudrions leur montrer à travers un certain nombre d’actions que le Niger est encore un pays fréquentable, un pays de paix, d’hospitalité, un pays qui recèle d’immenses potentialités, qui méritent d’être
visitées. Bref, le Niger est un pays ouvert et près à recevoir tous ceux qui veulent bien le visiter et même y travailler’’, a assuré le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
Revenant sur l’événement qu’est le festival de l’Air, le ministre Ahmed Boto a précisé qu’il est une des activités prévues par le Ministère pour essayer de façon progressive à créer les conditions de relance du tourisme. Ce festival, a fait ses preuves dans la mesure où c’est un événement qui est extrêmement riche sur le plan culturel. Il offre l’occasion aux différents acteurs et partenaires d’échanger sur les sujets de préoccupations qui concernent notamment la paix, la sécurité et le développement de façon générale. Le festival de l’Air a dit le ministre Ahmed Boto mérite d’être valorisé parce que non seulement en lui-même, il constitue un attrait touristique certain de par la diversité culturelle qu’il représente mais aussi il se tient dans un endroit réputé être favorable au développement du tourisme. «Cette édition 2017 du festival de l’Air se situe dans une logique de continuité puisque le 18 décembre 2016, le Niger a célébré Agadez Sokni à l’occasion de la fête de la proclamation de la République pour démontrer aux partenaires de notre pays que la sécurité règne au Niger et que l’Etat est capable d’assurer la sécurité pour tout le monde » a conclu le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
l Hassane Daouda(onep)
20 février 2017
Source : http://lesahel.org/