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jeudi, 19 janvier 2017 03:46

Deuxième revue conjointe du programme sectoriel de l’éducation et de la Formation (PSEF 2014-2024) : Approche participative pour des solutions durables aux préoccupations du secteur de l’éducation

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Psef 2017Le Premier ministre, Chef du gouvernement S.E Brigi Rafini, a présidé hier matin au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 2ème revue conjointe Gouvernement-Partenaires Techniques et Financiers- Société civile au titre de l’année 2016 du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF 2016-2024).

Cette revue conjointe est un cadre approprié d’échanges et de dialogue entre tous les partenaires du secteur de l’éducation et de la formation, que sont les pouvoirs publics, les éducateurs, les parents d’élèves, la société civile et les partenaires techniques et financiers. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des membres du gouvernement notamment des ministres en charge du secteur éducatif, les partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation, les recteurs des Universités, les gouverneurs des régions et les représentants des organisations de la société civile.

Pendant trois jours, les participants à cette deuxième revue conjointe vont examiner sans complaisance l’état de mise en œuvre des recommandations de la revue 2015 ; le rapport d’exécution du plan d’actions annuel (PAA) 2016 du PSEF; discuter de la programmation du secteur au titre de l’année 2017 ; discuter de la reforme curriculaire en faisant l’état des lieux, les contraintes et perspectives ; discuter de la régionalisation du PSEF et du transfert des compétences et formuler des recommandations à l’endroit du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et de la société civile au titre de la revue 2016. Dans son intervention à cette occasion, le chef de file des partenaires techniques et financiers M. Philippe Renault a précisé que la présente revue intervient trois années après la validation par le gouvernement, puis le démarrage du programme sectoriel d’éducation et de la formation 2014-2024.

En effet, de 2014 à aujourd’hui, des progrès ont été réalisés même si beaucoup reste à faire encore. C’est le lieu de saluer au niveau des progrès, la mise en place d’une approche coordonnée autour de ce programme sectoriel et la construction du leadership des autorités dans la mise en œuvre du PSEF. ‘’Nous encourageons le gouvernement à poursuivre ces efforts en vue de l’appropriation du PSEF par l’ensemble des parties prenantes, de sa mise en œuvre au nivaux central, déconcentré et décentralisé et d’opérationnaliser les reformes en cours et à venir. Cette dynamique doit permettre d’avancer dans la mise en œuvre de la première phase du PSEF et de mieux préparer la deuxième phase qui pourrait démarrer en 2018 ou 2019 avec probablement des financements additionnels et un véritable instrument sectoriel de financement de l’ensemble du secteur à travers le fonds commun du PSEF, en préparation’’, a souligné le chef de file des partenaires techniques et financiers.

Les défis pour améliorer le dispositif d’éducation au Niger restent majeurs, soulignant que les résultats du rapport PASEC classent le Niger en mauvaise position sur les dix pays évalués. Ces résultats a dit M. Philippe Renault ne doivent pas décourager mais au contraire constituer une incitation à définir ensemble des solutions concrètes à tous les niveaux afin d’améliorer la qualité. Le chef de file des partenaires techniques et financiers a, par ailleurs, rendu hommage au ministère de l’enseignement primaire pour son initiative d’élaborer une feuille de route pour la restauration de la qualité de l’enseignement primaire au Niger, à partir d’un constat nécessaire, lucide et courageux. L’enjeu sera que chaque échelon du système éducatif, les écoles, les inspections, les services déconcentrés et maintenant les communes et régions s’emparent de ces défis ; proposent des solutions et trouvent les appuis nécessaires pour les mettre en œuvre.

Dans cette optique, le chef de file des partenaires techniques et financiers a souhaité que l’accent soit mis sur les conditions de réussite du PSEF et sur les enjeux de qualité de l’éducation à travers l’appropriation du programme par les acteurs afin d’avoir une vision convergente des orientations, de la gestion et des résultats ; la qualité du suivi et de l’évaluation du PSEF et en particulier le bon fonctionnement des instances de dialogue et de pilotage ; la nécessaire articulation et l’intégration dans le PDES 2017-2021 en préparation, etc. « Face à tous ces défis, la disponibilité et la mobilisation des partenaires techniques et financiers ne feront pas défaut quant à l’accompagnement du gouvernement du Niger » a réaffirmé M. Philippe Renault. Auparavant, le gouverneur de la Région de Niamey M. Hamidou Garba s’est réjoui de la tenue de cette 2ème revue conjointe à Niamey, soulignant que la revue conjointe est basée sur une dynamique participative et que chaque acteur doit apporter sa contribution pour le bonheur de l’école nigérienne.

(Lire l’intégralité du discours prononcé par le Premier ministre, Chef du gouvernement à l’ouverture de la rencontre)

Assane Daouda(onep)

« La mise en œuvre du PSEF est un grand défi pour le gouvernement, un enjeu important pour l’école nigérienne », déclare SEM. Brigi rafini, Premier ministre, Chef du gouvernement

« Chers invités.

Mesdames, Messieurs ;

La rencontre de ce matin, consacrée à la deuxième revue du programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF 2014-2024) traduit tout l’intérêt et toute l’importance qu’accorde le gouvernement à ce secteur clé, à savoir le secteur de l’éducation et de la formation, lequel occupe une place de choix dans le Programme de Renaissance II du Président de la République.

Mesdames, Messieurs

Le Programme Sectoriel pour l’Education et la Formation (PSEF) est mis en œuvre depuis 2014 avec l’appui des partenaires techniques et financiers, de la société civile active dans le secteur de l’éducation, des syndicats, des parents d’élèves et des éducateurs.

Il s’agit d’un programme   holistique, très ambitieux dont l’objectif principal est d’atteindre l’épanouissement de nos enfants, à travers une éducation et une formation de qualité pour tous d’ici   l’horizon 2024, date marquant la fin du programme. Il vise entre autres, la mise en œuvre intégrale de notre politique de l’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 16 ans, à travers l’approche de l’éducation de base élargie.

La mise en œuvre du PSEF est un grand défi pour le gouvernement, un enjeu important pour l’école nigérienne, dont l’atteinte contribuera de manière significative à l’amélioration du rang du Niger dans l’Indice du Développement Humain (IDH), et par conséquent notre élan de développement socio-économique. Le PSEF permettra d’améliorer de manière substantielle la qualité de l’éducation à travers la réforme des curricula, qui a introduit le bilinguisme, et dont les résultats sont très encourageants.

Mesdames et Messieurs,

La présente revue sectorielle conjointe est un cadre d’échanges et de dialogue entre tous les partenaires du secteur de l’éducation et de la formation que sont les pouvoirs publics, les éducateurs, les parents d’élèves, la société civile et les partenaires techniques et financiers. Il s’agit pour vous de définir une approche commune en matière d’accès, de gouvernance, de financement, et de la qualité de l’éducation et de la formation. Car, en effet tous ces points sont liés et interdépendants. Au cours de cette revue vous aurez à analyser les performances du système éducatif; approfondir le dialogue sectoriel sur des thématiques prioritaires.

De manière spécifique, il s’agira pour vous de : présenter le bilan des réalisations physiques et financières des Ministères

en charge de l’éducation et de la formation au titre de l’année 2015 ; analyser les performances du programme; examiner le plan d’actions annuel budgétisé (PAAB) 2016 ; formuler des recommandations et discuter de la programmation du PAAB 2017 du PSEF.

5. discuter de façon approfondie et constructive des thématiques précises, notamment celles qui ont été l’objet de réflexions dans les groupes thématiques.

Mesdames et messieurs, s’agissant des attentes du gouvernement par rapport à cette revue, je voudrais insister sur un point très important, à savoir que pour atteindre ses objectifs, la présente revue doit se faire avec méthode, et des échanges francs et cordiaux, abordant tous les aspects du secteur de l’éducation et de la formation.

Mesdames et Messieurs,

L’école est au centre de nos priorités, elle est notre priorité. A l’occasion du Forum de l’éducation, tenu le 08 octobre 2012, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence ISSOUFOU MAHAMADOU, le rappelait en ces termes, je cite : «L’école constitue un enjeu tel que tous ses partenaires doivent se mobiliser de manière optimale aux côtés de l’Etat : formateurs, encadreurs, enseignants, chercheurs, élèves et étudiants, parents, partenaires techniques et financiers, ONG ». Fin de citation. C’est parce que l’école est un véritable enjeu que le Gouvernement s’est donné des objectifs dans la Déclaration de Politique Générale. En effet, ces objectifs visent à assurer une bonne scolarité à tous les enfants nigériens, de la maternelle à l’université, tout en garantissant l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans.

Dans la même dynamique, le Gouvernement s’est engagé à promouvoir l’enseignement scientifique et technique ainsi que la formation des formateurs, et à garantir une éducation de qualité, sans exclusif, équitable, avec des possibilités d’apprentissage pour tous.

Mesdames et messieurs ;

Toute cette volonté politique de faire rayonner pleinement l’école nigérienne appelle des investissements consistants. Dans ce domaine, le Gouvernement a consenti des efforts très importants, notamment en termes des infrastructures. De même au niveau des indicateurs d’accès, une tendance positive, induisant un progrès notable est observée depuis le démarrage du PSEF en 2014.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le constatez, malgré les nombreux obstacles et défis liés à un contexte difficile sur le plan sécuritaire et à une conjecture économique régionale, nous maintenons l’éducation comme un secteur prioritaire et nous voulons avec l’appui de tous nos partenaires et acteurs de l’éducation, faire de l’année 2017 l’année des réformes dans le secteur de l’éducation et de la formation.

Mesdames et Messieurs,

Pour mieux réussir les réformes à la mesure de nos ambitions, nous avons engagé des discussions avec nos partenaires techniques et financiers pour mettre en œuvre un fonds commun sectoriel que nous souhaitons comme un outil pérenne, flexible, qui va nous aider à obtenir des ressources en complémentarité de celles du budget national.

Nous voulons un instrument qui soit aligné sur notre ferme volonté d’aller vers la décentralisation, tout en respectant nos engagements de réformes profondes de notre système budgétaire afin d’aller vers une meilleure intégration sous régionale.

Pour toutes ces raisons, nous optons pour un fonds commun budgétaire, pour lequel, toutes les garanties de transparence dans sa gestion seront fournies à nos Partenaires auxquels je renouvelle notre appel pour nous accompagner en abondant ce fonds commun et en plaidant auprès d’autres partenaires en faveur de ce fonds sectoriel.

Mesdames et messieurs ;

D’autres mesures sont en préparation pour renforcer l’usage des normes, de la carte scolaire, les directions de passation de marché et pour renforcer la planification à tous les niveaux.

Par ailleurs, des mesures sont prises pour apaiser le climat de travail au moyen du dialogue à tous les niveaux. Aussi, à travers cette           recherche de sérénité, nous visons à accroître les chances des nouveaux chantiers, à savoir la qualité de la formation, le renforcement de la formation initiale et continue, le renforcement de la gouvernance par la transparence et la maitrise des coûts.

Avec ces mesures, nous pourrons aborder ensemble le défi d’éradication de l’analphabétisme en mobilisant des secteurs larges de notre société, élargir l’accès en modernisant les écoles coraniques, en offrant des solutions aux jeunes déscolarisés, aux producteurs dans les maisons du paysan, aux groupements féminins.

Mesdames et messieurs ;

Avant de terminer, je voudrais vous présenter mes meilleurs vœux, de paix, de santé et de prospérité à vous tous et toutes celles et ceux qui œuvrent pour le développement harmonieux et durable de l’éducation au Niger.

Je réitère les appréciations du Gouvernement à l’ensemble des partenaires du secteur de l’éducation et de la formation. J’en appelle à nouveau à votre engagement et à votre accompagnement pour un consensus fort autour de l’école en vue de réaliser nos ambitions de développement.    

Sur ce, Mesdames et Messieurs, je déclare ouverts les travaux de la revue 2017 du Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation.

Je vous remercie ».

19 janvier 2017
Source : http://lesahel.org/

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