{xtypo_quote} ‘’Des sols continuent à s’appauvrir du fait de la présence des déchets plastiques et des animaux continuent à mourir en les avalant’’, s’indigne M. Illa kané, le coordonnateur du Réseau des Journalistes pour un Environnement Sain (RJES).{xtypo_quote}
En 2010, rappelle-t-il, le RJES s’était mobilisé pour une opération de ramassage des déchets plastiques au quartier Gamkallé de Niamey, précisément au niveau de la décharge située derrière l’Intendance Militaire. ‘’Lors de cette opération, à laquelle nous avions associé les populations, beaucoup de sacs des déchets plastiques ont été ramassés et remis à une ONG qui transforme les déchets plastiques en pavés. C’était une façon pour nous, bien avant même l’adoption de la loi, de démontrer qu’on doit agir face aux déchets plastiques car ils polluent notre Environnement’’, précise le coordonnateur du RJES.
L’adoption, le 28 octobre 2014, du projet de loi portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de l’utilisation et du stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité a suscité de l’espoir dans la lutte contre les effets des déchets issus de ces produits. Le Réseau des Journalistes pour un Environnement Sain (RJES) avait salué l’adoption, le 28 octobre 2014, du projet de loi en question. ‘’Nous avions salué cette décision parce que, avions-nous pensé, elle allait permettre au Niger de se protéger contre un des maux dont souffre son Environnement, que sont les déchets plastiques. Malheureusement, deux ans après son adoption par l’Assemblée Nationale, la loi n’est toujours pas mise en œuvre au Niger. Son décret d’application n’est, à notre connaissance, toujours pas signé’’, déplore M. Illa Kané.
‘’De notre point de vue, rien ne peut expliquer la non application de cette loi à ce jour, si ce n’est cette levée de boucliers des importateurs des sachets plastiques’’, ajoute le coordonnateur du RJES. Aussi, soupçonne-t-il une action de lobbying d’avoir empêché l’application de cette loi. ‘’La conséquence de tout cela est que le Niger continue à faire les frais des dégâts que causent les déchets plastiques sur son environnement’’, s’indigne M. Illa Kané.
Pourtant, relève-t-il, ‘’beaucoup des pays africains sont parvenus, contre vents et marées, à adopter et à mettre en œuvre des lois interdisant la vente et l’utilisation des sachets plastiques’’.
Le coordonnateur du RJES lance ainsi un appel à l’endroit de la population et de l’Etat, à travers le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, afin que la loi portant interdiction des sachets plastiques au Niger soit appliquée. ‘’Il ne nous paraît pas responsable de la part d’un Etat d’engager un si long processus, d’arriver jusqu’à l’adoption d’une loi par l’Assemblée Nationale, et ne pas être en mesure de mettre en application cette loi, parce que tout simplement un groupe d’intérêts s’y oppose’’, estime M. Illa Kané.
Souley Moutari(onep)
09 décembre 2016
Source : http://lesahel.org/