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IDEES & OPINIONS.

Abdoulaye-HASSANE-DIALLO-Nigerdiaspora.jpgCette réflexion m’a été inspirée par la dernière séance de l’Assemblée Nationale Française ce jour Mercredi 22 Février 2017. Un moment d’émotion et d’adieu pour ces nombreux députés de la Majorité et de l’Opposition qui se son harcelés, enguelés, disputés et parfois jusqu’aux empoignades tout le long de la législature des 5 ans . Pour d’autres, depuis 30 ans ou plus cet hémicycle est devenu leur tribune, leur arbre à palabres et ils sont aguerris. Pour avoir appartenu à plusieurs, nombreux et divers gouvernements et partis politiques de tous bords sous ce ciel bleu, blanc rouge de France. Des couleurs qu’ils ont défendues avec force et courage, en dépit de leurs idées et idéologies contradictoires ,parfois carrément opposées. Cependant , ils n’ont jamais essayé de trainer la République dans la boue ni d’oublier qu’ils appartiennent à un même pays et à un seul peuple .Certains reviendraient peut être avec un mandat renouvelé, d’autres sont en fin de parcours et vont raccrocher pour passer le témoin à la génération montante. 

Issou_Conviction.jpgLe Niger baigne dans une pourriture sans égal et beaucoup de nos compatriotes estiment que vous devez sans doute en tirer les conséquences en rendant le tablier. Cela permettra, disent-ils, d’une part, de décanter la situation sociopolitique qui va de mal en pis ; d’autre part, de favoriser enfin à la justice de s’acquitter de son devoir vis-à-vis du peuple. Car, je ne vous le cache pas, vous êtes largement perçu au sein de l’opinion nationale commeétant l’obstacle n°1 à l’exercice d’une justice libre, indépendante et équitable vis-à-vis de tous les justiciables.

Issou-surendettement-gaspillages.jpgMonsieur Issoufou,

À votre place, depuis bien longtemps, j’aurai jeté l’éponge en disant à mes compatriotes : « Je m’en vais, en espérant que quelqu’un d’autre viendra colmater les énormes fissures que ma gouvernance a occasionnées ».

J’ai suivi l’entretien que vous aviez généreusement accordé à la chaîne de télévision qatarie, Al Jazeera, dans le cadre de l’émission « Sans frontières » mais qui n’a pas été la tarte habituelle à laquelle vous étiez habitué dans l’Hexagone. Il m’a suffi d’écouter les premières questions du journaliste pour me rappeler cette réalité : nous ne sommes pas en France et Image 7 n’est pas à la manœuvre. J’avoue que, curieusement, je n’ai pas été choqué par vos réponses, à mille lieues, souvent — je dis bien souvent — des réalités douloureuses de notre pays. Un pays dont vous aviez pris les rênes du pouvoir, en 2011, avec tant d’atouts que bon nombre de nos frères et sœurs africains nous enviaient.

Election NigerMalgré les preuves irréfutables qui les accablent et qui leur font obligation, au nom de leurs serments coraniques, de se déclarer défaillants et de rendre le tablier, Mahamadou Issoufou, Brigi Rafini, Massoudou Hassoumi et d’autres barons dont la responsabilité ne peut être démentie dans la faillite de l’État et les périls qui pèsent sur le Niger, refusent obstinément de reconnaître leurs fautes et leurs échecs, graves et  inexcusables, préférant plutôt une politique de l’autruche aussi stupide que suicidaire. 

 

Djibrilla M BareAvant l’intervention du ministre commando Daouda Marthé, saviez-vous que pour les élèves :

  • 90 à 96% des élèves du Cours Préparatoire (CP) ou Cours Moyen deuxième année (CM2) n’ont pas les seuils requis pour comprendre les enseignements de Français et Mathématiques
  • 50% des élèves de CP ne savent lisent à peine ….qu’une seule lettre de l’alphabet (sur 26 lettres) que 60% n’arrivent à lire que cinq lettres de l’alphabet français,

Tandis que 11,5% des 72.000 enseignants des écoles primaires du Niger seraient d’un niveau très bas, selon une conclusion tirée des études internationale, nationale et locale menées relativement à la qualité de l’enseignement au Niger. Et, cerise sur le gâteau, « certains des enseignants testés n’ont pas pu répondre à des questions auxquelles ont bien répondu des élèves qu’ils sont censés former. »

Salou Gobi 01Journaliste –Ecrivain et Professionnel de la CommunicationUne fois encore, l’on ne pourra pas échapper à la tentation de noircir lespages de papier. Se soustraire à la réflexion peut paraître une veulerie, voire une démission, tant les équations que suscite le Niger en mouvement semblent peser comme une apostrophe de la conscience nationale.
Les événements, ces jours ci, s’imposent en nous et se répètent comme une boucle sans fin. Quoi de plus normal, semblent se dire les hommes politiques, car la démocratie est avant tout faite de débat et d’agitation dans un régime politique où le peuple souverain dispose de la légitimité du pouvoir. La souveraineté s’entend ici, d’une part,comme autorité légitime, et d’autre part, comme pouvoir qu’a tout peuple indépendant de régler ses propres affaires intérieures sans interférence extérieure.

Résultat de recherche d'images pour "Amères vérités" Enfin, pourrait-on dire ! Longtemps emmurée dans un silence inexplicable et déroutant alors que tout, pratiquement tout, lui commande de ne s’offrir aucun répit dans les déclarations tonitruantes, les interviews, les marches et meetings populaires, en un mot dans l’âpre lutte politique que lui impose, à la fois, le sort désastreux du Niger et un devoir de solidarité vis-à-vis de ses militants, prisonniers politiques du régime en place, l’opposition politique commence à donner de la voix. « Nous n'avons droit ni au silence, ni à la passivité », a déclaré le Moden Fa LumanaAfrica de Hama Amadou dont la déclaration, ce samedi 11 février 2017, a sonné comme la résurgence d’une opposition politique que Mahamadou Issoufou pensait avoir enterrée mais qui, en vérité, s’était donné le temps de digérer trahisons et voltes-faces en son sein.

mardi, 07 février 2017 12:26

Amères vérités

Daouda Marthe sonnette alarme Education NigerSoit, Daouda Mamadou Marthe ne sait pas ce qu’il raconte ; soit, c’est le cas contraire et là, c’est la meilleure parce qu’il dément les "belles performances" que Mahamadou Issoufou prétend avoir réalisées en cinq ans. D’abord, une grave contradiction entre les chiffres officiels. Alors que Daouda Mamadou Marthe parle de 5000 à 6000 enseignants contractuels recrutés par an, soit au bas mot un total de 25 000, le bilan officiel présenté par Mahamadou Issoufou souligne un total de 24 000 enseignants contractuels recrutés, répartis ainsi qu’il suit : Agadez 1.038 ; Diffa 1.520 ; Dosso 3.454 ; Maradi 4.444 ; Niamey 919 ; Tahoua 4.096 ; Tillabéry 4.268 ; Zinder 4.261. Est-il tolérable que Daouda Mamadou Marthe, patron du département ministériel qui fournit les statistiques officielles de l’État en matière d’éducation, communique des chiffres très éloignés du bilan officiel présenté par Mahamadou Issoufou ? Lequel est le vrai ? Problème, car l’écart entre les deux est énorme. Pas moins de 1000 enseignants contractuels ! Ce qui prouve qu’il ne s’agirait pas d’une erreur, mais de statistiques fantaisistes qui ne reposent, en vérité, sur aucune réalité tangible.

Universite Dan Dicko Dankoulodo Maradi UDDML’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) est un établissement public, scientifique, technique et culturel doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière créée en 2010. Elle comprend trois Facultés, un Institut Universitaire de Technologie et une Ecole Doctorale.   
Les missions de l'Université sont centrées sur l'enseignement, la recherche scientifique, l’innovation technologique et la contribution à un développement durable tant au plan régional que national.

samedi, 04 février 2017 08:35

Au-delà des mots

Elisabeth Sherif 002Au slogan « Ta yi tawri » de la phénoménale marche du 21 décembre 2016, la mouvance présidentielle avait répliqué « Ta yi Tabshi ». Demain, entendra -t-on « An ce ta yi tawri » qui serait suivi du « Ta yi lugub » du camp présidentiel ? Et dans les semaines ou les mois à venir, assistera t-on à « Ta yi tsawri » versus « Ta yi lugub-lugub » ? Derrière les mots constitutifs de ces slogans, se cachent surtout des maux : le dysfonctionnement de l’école publique, le délabrement du système sanitaire, la montée de la corruption, l’accroissement des inégalités sociales, etc. Des défis majeurs, qu’il importe de décrire d’une manière qui échappe aux considérations subjectives et partisanes. Tant les questions vitales qu’ils soulèvent portent sur des enjeux transcendantaux et les traitements qu’ils requièrent, nécessitent la mobilisation et l’engagement de toutes les composantes actives du peuple nigérien.

En ce qui concerne le système scolaire par exemple, on est en effet en face d’une école publique dont les dérèglements sont tellement profonds et persistants, au point où ceux qui y enseignent, préfèrent systématiquement inscrire leurs enfants dans les établissements privés, dès qu’ils ont les moyens de le faire. Et le politique qui, au moment des campagnes électorales promet beaucoup, énonce des mesures et exhibe triomphalement des rendements dans le discours officiel, ne prend guère le risque d’y inscrire ses enfants et /ou petits-enfants.

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