L’UDDM est certes une jeune institution, mais très dynamique. En effet, de sa création à 2016, l’effectif des étudiants est passé d’une centaine à plus de 3325 inscrits dans des filières de formation telles que l’agronomie, l’agroalimentaire, la biodiversité, l’environnement, la géoscience, les mathématiques, l’informatique, les énergies renouvelables, la physique, la chimie, la médecine, la pharmacie, les sciences animales, le génie civil, le génie mécanique, le génie électrique, etc.
Au plan qualitatif de l’enseignement et de la recherche, notamment l’avancement au CAMES, le personnel Enseignant-Chercheur est passé de 15 Assistants en 2011 à 1 Maitre de Recherches, 1 Maitre de Conférences, 33 Maitres-Assistants et 23 Assistants en 2016. Ce qui, sur le plan de la recherche scientifique, place l’UDDM au 2e rang national après l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Pour la session 2017 du CAMES, au moins 13 dossiers de candidatures sont en préparation dont 4 au grade de Maitre de Conférences et 8 à celui de Maitre-Assistant.
Pour arriver à ces résultats honorables, plusieurs Unités Mixtes de Recherche (UMR) ont été constituées à l’UDDM pour répondre à divers défis nationaux pour un développement durable de notre pays. Dans ce cadre, les enseignants-chercheurs et chercheurs de l’UDDM participent à des appels à projets internationaux pour mobiliser, à l’instar de toute université moderne, des ressources additionnelles afin de mieux répondre aux défis de formation et de recherche. Ainsi, plusieurs projets de recherche collaboratifs initiés par l’UDDM bénéficient depuis plusieurs années de financement par des organismes internationaux.
De la contribution des projets de recherche au développement de l’UDDM, de la Région de Maradi, et du Niger
Les projets de recherche scientifique de l’UDDM ont un impact très positif certain sur la carrière des enseignants-chercheurs et chercheurs, l’amélioration des curricula, la formation des étudiants à tous les cycles, la production scientifique, le financement de l’Université, la sécurité alimentaire, etc., bref le développement socio-économique de notre pays.
A titre illustratif, quelques-uns des projets de recherche conduits à l’UDDM sont succinctement présentés ci-dessous.
Projet #1 : Gestion intégrée des insectes ravageurs des principales cultures maraîchères dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder
Financement : PPAAO (99 690 400 F CFA)
Période : 2015-2016
Objectif : Réduire les pertes dues aux insectes ravageurs, améliorer la qualité et le rendement des principales cultures maraichères dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder et avec la mise en place d’un réseau de vente des bio pesticides et des parasitoïdes
Quelques résultats
• 20 Jardin écoles ont été mis en place dans les zones maraichères du Niger
• 2 essais sur le test des biopesticides sont mis en place en station
• Un étudiant doctorant est en cours de formation.
• Un étudiant en Master et deux étudiants en licence ont effectué leur mémoire de fin de cycle
Partenaire : Organisation paysanne FMNC NIYA
Projet #2 : Lutte biologique contre la chenille mineuse ravageuse du ravageur du mil
Financement : PPAAO 99 420 000 F CFA
Période : 2015-2016
Objectif : Augmenter la production du mil et des revenus des populations par la réduction des pertes occasionnées par la mineuse de l’épi de mil (MEM).
Quelques résultats
• La sensibilisation sur la Lutte biologique de 7526 producteurs en 2015 et 22 346 producteurs en 2016 ;
• 4515 sacs de lâcher dans 301 villages en 2015 puis 4662 sacs au niveau de 323 villages en 2016 ;
• Les surfaces de la culture de mil couvertes par le parasitoïde ont été estimées à 1 417 680 ha en 2015 et 1 521 330 ha en 2016 ;
• Augmentation des rendements du mil de 50%.
• 8 étudiants dont 5 de niveau licence, 2 Master et 1 technicien ont effectué leur mémoire de fin de cycle.
Partenaires : DGPV, Fédérations SA’A, FUBI et MOORIBEN
Projet #3 : Gestion Intégrée de la Mineuse de l’Epi du Mil (GIMEM3)
Financement : McKnight ($US 798 600)
Période : 2014-2018
Objectif : Diminuer les pertes occasionnées par la Mineuse de l’épi du mil avec les lâchers augmentatifs à grande échelle du parasitoïde Habrobracon hebetor dans les zones de production du Mil en Afrique de l’Ouest.
Quelques résultats
• 8 unités de production et de vente des parasitoïdes H. hebetor gérées par des OPs ont été mises en place dans trois régions (Maradi, Tahoua et Tillabéry) d’intervention du projet
• 6368 sacs de lâchers produits par ces unités privées
• 2 étudiants doctorants sont en deuxième année de thèse.
• 3 étudiants de niveau Licence ont effectué leur stage de mémoire
Partenaires : DGPV, IER Mali, INERA Burkina Faso
Projet #4 : COWPEASQUARE
Titre complet : « Développement interdisciplinaire et participatif de variétés de niébé multi-résistantes pour la production fourragère et double usage en Afrique de l’Ouest »
Financement: Fondation Mcknight (400.000 dollars US)
Période: 2015-2019 (4 ans)
Objectif général : Développer des systèmes de production intégrant des itinéraires d’intensification écologiques et de nouvelles variétés de niébé résistantes aux parasites, à double usage ou à usage fourrager.
Quelques résultats du projet :
• Une collection de diversité génétique de 135 variétés a déjà été constituée à partir de collectes faites au Niger (régions de Maradi, Dosso et Tillabéry) et à partir des introductions de variétés issues de l’INERA (Burkina Faso) et l’IITA (Kano) et l’Université de Zaria (Nigéria).
• Le projet a déjà réalisé 27 nouveaux croisements qui permettront de créer de nouvelles variétés de niébé à termes, avec une approche combinant la sélection assistée par marqueurs moléculaires et la sélection participative.
• Une quinzaine d’étudiants formés en 2016 à travers les stages (avec une prévision de 15 nouveaux étudiants à former chaque année).
• Deux doctorants recrutés (un troisième en cours de validation).
• Un réseau de recherche avec les paysans mis en place et fonctionnel.
• Plus de 4 formations méthodologiques en 2016 ayant bénéficié aux enseignants-chercheurs et étudiants du projet.
• Un centre de recherche équipé de connexion haut débit et de matériel de laboratoire, ouvert aux enseignant-chercheurs, aux étudiants et aux partenaires nationaux et internationaux (projet de Hub des projets Mcknight).
Partenaires: UDDM – Fédération paysanne MOORIBEN (Dosso, Tillabéry) – Fédération paysanne FUMA GASKIYA (Maradi) – INRAN – ICRISAT
Projet #5 : Lutte Biologique contre la chenille mineuse de l’épi du mil au Niger et Sénégal.
Financement : USAID/SMIL ($US 295 151)
Période : 2014-2018
Objectif : Améliorer la gestion de la mineuse de l’épi de mil pour l’augmentation la production du mil au Sénégal et au Niger.
Quelques résultats
• 168 agents techniciens du développement rural et d’organisations paysannes ont été formés sur les techniques de détection précoce de l’infestation de la mineuse de l’épi du mil, et le processus d’évaluation de lâchers dans les régions d’intervention du projet.
• Un étudiant doctorant en formation, et 5 étudiants de niveau licence sont en formation.
Partenaires : ICRISAT Niger, ISRA Sénégal.
Projet #6 : SAPHE
Financement : Union Européenne/ ACP (404 955,67 euros)
Référence : FED/2013/320-291 (http://www.acp-hestr.eu/edulink-projects/strengthening-agroforestry-programmes-higher-education-food-security-sub-saharan)
Objectif : Mettre en place 2 masters internationaux (Agroforesterie et SIG/Télédétection) à l’UDDM
Quelques résultats
• Elaboration des curricula
• Formation des Enseignants chercheurs (atelier de formation à Madrid en Espagne du 25 février au 4 mars 2017 avec la participation de 10 EC de l’UDDM avec prise en charge totale)
• Equipements de Laboratoires et bibliothèques (34 000 euros = 22 270 000fcfa)
Partenaires : UDDM, IPR de Katidougou (Mali), Hawassa University (Ethiopie), Arba Minch University (Ethiopie), Valladollid University (Espagne), INIA (Espagne), CITA (Espagne) CTFC (Espagne)
Projet #7 : ACGVELA
Financement : AECID -Coopération Espagnole (65 000 euros soit 42 575 000Fcfa)
Référence : 2014/ACDE/003520
Objectif : Promouvoir les espèces végétales ligneuses spontanées alimentaires dans les régions de Maradi (Communes de Aguié et Madarounfa) et Tillabéry (Communes de Tamou et Simiri).
Quelques résultats
• Renforcement de capacité des Enseignants-Chercheurs
• Elaboration d’un plan de gestion et d’un plan de communication
• Formation des Enseignants-Chercheurs, Etudiants, communautés locales et élus locaux
• 2 thèses de doctorat, 8 mémoires de master et 3 de licence
• Acquisition de 2 stations météorologiques (1 à l’UDDM et 1 à Aguié)
• Equipements de Laboratoires et terrain (24 000 euros = 15 720 000fcfa)
Partenaires : UDDM, INIA (Espagne), CITA (Espagne) CTFC (Espagne)
Projet #8 : PASADEM-UDDM
Financement : PASADEM -FAO (20 000 000 F CFA)
Objectif : Evaluer les impacts de la RNA dans la zone d’intervention du Projet (Aguié, Tessaoua, Guidan Roundji, Madarounfa)
Quelques résultats
• Renforcement de capacité des Enseignants-Chercheurs
• 22 mémoires de masters financés
• Equipements de laboratoires et de terrain acquis
Partenaires : UDDM, PASADEM
Projet #9 : Amélioration de la productivité et valorisation du sésame au Niger
Financement : PPAAO (66 795 000 F CFA)
Référence : N° 005/2015/UCP/PPAAO
Objectif : Contribuer à l’amélioration de la chaine de valeur du sésame et par conséquent les revenus et la sécurité alimentaire des producteurs nigériens
Quelques résultats
• Des variétés améliorées du sésame sont développées et transférées aux producteurs
• Des itinéraires techniques de production et de technologies de transformations économiquement rentables sont mises au point et transférées aux producteurs
• La capacité des producteurs est renforcée et une plate-forme multi-acteurs mise en place.
• Du matériel pédagogique mis à la disposition de l’UDDM
• Clôture d'un hectare grillagé pour servir de sites de travaux pratiques et de recherche à l’UDDM
• Auto-emploie des producteurs pilotes
• Distribution gratuite de semences améliorées aux producteurs de sésame des différentes unions des fédérations partenaires après la campagne de 2016
• Formation et octroi de bourses aux étudiants: 12 étudiants (licence et master) sur les 16 mois du projet.
Partenaires : UDDM, CNRA, ICRISAT-Niger, UAM, INRAN, FUOPAN-SA’A, FUBI.
Projet #10 : Master MASSA
Un projet de Master sous régional est en cours de montage et devra être soumis au bailleur le 8 février 2017 au plus tard, en partenariat avec 8 universités ouest-africaines (Niger, Sénégal, Burkina Faso, Mali) et 3 universités européennes.
Objectif spécifique : Transformer les pratiques pédagogiques de huit universités d’Afrique de l’Ouest en s’appuyant sur la création d’un Master régional innovant co-construit par une plateforme de recherche et un réseau professionnel dans le domaine de l’Amélioration des plantes et semences.
Principaux résultats attendus:
• la création d’un master cohabilité entre huit universités partenaires dans le domaine de la génétique et de l'amélioration des plantes en insistant à la fois sur son caractère innovant et sur le renforcement de de capacité des universités partenaires à maintenir une logique d’amélioration continue ;
• la mise à disposition d’un pool de ressources et la valorisation les résultats de la recherche afin de poursuivre la rénovation des formations existantes
• la création d’une communauté de pratique au niveau régional et international qui permettra de coordonner les activités du consortium privilégiant le triangle de la connaissance (recherche, éducation et innovation)
Du blocage des projets de recherche par le nouveau Recteur de l’UDDM
Après l’échec du funeste projet de fermeture de la Faculté des Sciences de la Santé de l’UDDM par certaines forces obscures, voilà que la stabilité de l’institution est à nouveau mise à rude épreuve par le nouveau Recteur qui, depuis sa nomination en novembre 2016, crée les conditions de blocage des projets de recherche collaboratifs coordonnés par des enseignants-chercheurs et chercheurs.
En effet, le Recteur, par des manœuvres dilatoires, bloque le financement de toutes les activités initiées dans le cadre des projets dont certains sont dans leur 3e phase. Cette situation peut, sans aucun doute, avoir des répercutions aux conséquences fâcheuses sur le fonctionnement des projets (risque de gèle des financements) et la crédibilité de l’Université vis-à-vis des bailleurs. A titre indicatif, les étudiants doctorants et stagiaires qui travaillent sur le terrain dans diverses contrées du Niger cumulent jusqu’à 3 mois d’arriérés de bourses, les engagements à l’endroit des fournisseurs et prestataires de services ne sont pas tenus, des activités planifiées avec les organisations paysannes sont différées, des factures d’eau, d’électricité et d’Internet ne se sont pas payées depuis plusieurs mois, des missions nationales et internationales sont compromises, etc. Pourtant, ceci n’est pas dû au manque de moyens financiers car les fonds destinés à ces projets sont régulièrement virés dans le compte de l’Université par les bailleurs.
Pire, récemment, dans le cadre d’un appel à projet international, une équipe de 14 enseignants-chercheurs de l’UDDM a constitué un dossier de candidature que le Recteur, sans aucun avis motivé, n’a toujours pas signé jusqu’à ce jour, alors que la date limite de soumission était fixée au 31 décembre 2016 à minuit. Pourtant, l’objectif global de ce projet est d’une importance capitale pour notre pays. En effet, le projet vise à promouvoir la chaine de valeur des produits et sous-produits des espèces végétales alimentaires et évaluer leur contribution dans le renforcement de la résilience et la lutte contre la pauvreté. Face, à cette volonté de blocage manifeste, le projet, financé à hauteur de 40 000 euros par des partenaires européens, a été finalement transféré à l’Université de Diffa. Aux dernières nouvelles, le projet a été présélectionné par les bailleurs. Ainsi, le Recteur vient de faire perdre à l’UDDM un projet de recherche dont l’intérêt n’est plus à démontrer.
Au regard de tout ce qui précède, l’on se demande en toute légitimité, les motivations réelles de ce Recteur à vouloir à tout prix freiner, à travers le blocage des projets de recherche et autres actes administratifs, ce bel élan de l’émergence de l’UDDM. Il est important de préciser que les coordinateurs sont les seuls à rendre compte aux bailleurs de la gestion scientifique et financière des projets.
Pour notre part, nous sommes plus que jamais résolus et déterminés à faire obstacle, sans faiblesse aucune, à toute dérive autoritaire, d’où qu’elle vienne, tendant à nuire au développement de notre Université et donc de notre pays.
Fait à Maradi, le 5 février 2017
Le Bureau Exécutif
SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS ET CHERCHEURS DU SUPERIEUR
SECTION : UDDM
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