Nous avons, disais-je, conduit des opérations qui nous ont permis, dans un premier temps, de démanteler tous les réseaux de ravitaillement, de recrutement du groupe terroriste Boko Haram.. Je sais que beaucoup reste à faire puisque la lutte contre le terrorisme est une œuvre de longue haleine, mais nous y arriverons, en allant pas à pas.
Peut-on affirmer que la région de Diffa est en sécurité aujourd’hui grâce au travail de vos éléments?
La sécurité est là, la paix aussi. La situation est sous contrôle. Mais je sais qu’il existe encore quelques poches qui nous restent à nettoyer. Qu’à cela ne tienne, nous continuons nos opérations jour après jour et je vous garantis que dans peu de temps, nos citoyens de la région de Diffa se sentiront en sécurité, chez eux et partout où ils seront dans la région.
Les attaques ont-elles cessé ?
Je ne dirais pas que les attaques ont définitivement cessé. Vous savez que nous sommes très proches de la frontière avec le Nigeria où ces terroristes sévissent. Vous avez pu le constater par vous-même, lorsque vous êtes allés sur le pont Kogui qui est à 2 ou 3 km de la ville de Diffa. Les terroristes que nous cherchons sont juste de l’autre côté de la frontière, donc il est possible qu’ils puissent tenter de faire des infiltrations ou des actions de harcèlement. Il y en a, peut-être qui sont cachés pas très loin de Diffa et qui peuvent tenter de commettre des actes de désespoir. Mais rassurez-vous, nos hommes, déployés partout, sont bien positionnés et veillent au grain sur le moindre mouvement suspect. Une action de grande ampleur comme celle qu’ils ont menée est pratiquement impossible.
Propos recueillis par Zabeirou Moussa
20 février 2015
Source : Le Sahel