Dans les centres urbains, les mentalités sont aussi entrain de changer. Les TIC y concourent de manière considérable. En utilisant la télévision, la téléphonie et l’internet, la femme nigérienne s’ouvre au monde extérieur et s’engage pleinement à contribuer au développement de la nation. L'Union Internationale des Télécommunications exhorte les Etats membres à porter leurs efforts sur les femmes et les jeunes filles utilisant le potentiel des TIC, pour leur offrir de nouvelles possibilités dans l'univers numérique, afin de mettre un terme à la discrimination et de donner, à celles qui constituent la moitié de la population mondiale, les moyens d'occuper la place qui leur revient de droit dans le monde. Selon des statistiques du Ministère en charge de la Communication, ‘’seulement 36% des jeunes filles s’orientent dans le domaine de l'enseignement des TIC. Dans le domaine professionnel des TIC, cette discrimination semble être plus accentuée avec 23% des effectifs féminins chez les opérateurs, et dont seulement 4% de femmes occupent un poste de direction’’. Exit. Nous avons beaucoup de chemin à parcourir. Mais on peut se demander si nos sœurs ont peur de s’orienter vers les TIC, ou si les hommes y sont pour quelque chose dans cette fracture numérique.
Même si elles ne vont pas à l’école pour apprendre comment tirer profit des TIC, nos sœurs urbaines sont expertes dans la manipulation de ces appareils de dernière génération. D’ailleurs, elles sont à l’avant-garde dans l’utilisation de la télévision au sein de la famille.
M.S. Abandé Moctar
19 mai 2012
Publié le 18 mai 2012
Source : Sahel Dimanche