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vendredi, 08 juin 2012 15:43

L'air du temps : le regard vers le ciel /Par Assane Soumana

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Pluie niger SophieA l'heure actuelle, tous les regards sont rivés vers le ciel pour suivre l'installation de la saison pluvieuse. Alors que certaines localités sont déjà suffisamment arrosées, d'autres par contre restent encore dans l'expectative en ce moment où nous évoluons vers la fin de la première décade du mois

de juin. Une situation face à laquelle beaucoup d'observateurs se posent des questions. Mais le cas le plus énigmatique est la conjoncture qui prédomine dans la localité de Niamey et ses alentours.
Il se trouve en effet que depuis quelques jours, le ciel joue avec l'esprit des gens en donnant chaque jour des signes réels d'une pluie imminente, sans jamais donner le résultat escompté. A Niamey, l'espoir des habitants de jouir des bienfaits d'une journée pluvieuse est à chaque fois renvoyé aux calendes grecques. Comme ce fut le cas, hier soir, où le ciel a encore fait des siennes. Tandis que l'horizon annonçait une grosse pluie, l'enthousiasme des Niaméens s'est aussitôt dissipé, comme cet amas de gros nuages gris par-ci et rouges par-là, qui n'ont finalement charrié que de la poussière sur la capitale.

Signes révélateurs des bouleversements liés aux changements climatiques ? Pour les amateurs de la déduction facile, il ne faut pas aller chercher loin. L'explication est toute trouvée et elle s'affirme avec conviction. Ainsi, certains n'hésitent pas à aller chercher l'explication de ce phénomène naturel en indexant la déliquescence de la débauche au sein de notre société. D'autres y ajoutent même les effets conjugués de la fourberie et à la méchanceté des autres.

C'est sans savoir que la nature a aussi ses sautes d'humeur dont les raisons vont au-delà des imperfections et des tares des humains. Parce que si c'est vraiment le cas, il y a fort longtemps que les nuages auraient disparu du ciel dans certaines parties du monde qui sont de nos jours les plus arrosées. En tout cas, ce ne serait pas Niamey, encore moins notre pays, où le respect des valeurs humaines reste encore la vertu la plus partagée.

Au demeurant, il est réjouissant de constater qu'en cette période d'attente, chaque cérémonie de baptême ou de mariage est mise à profit pour dire une fathia pour implorer le Miséricordieux afin qu'il gratifie notre pays d'un hivernage abondant. Avec la pleine conviction que ces prières seront entendues par le Tout Clément, il nous revient donc de garder espoir et d'affûter nos houes et nos hilaires pour nous mettre résolument à l'œuvre à travers les champs pour tirer à la terre le produit de notre labeur.

Assane Soumana

8 juin 2012
Publié le 8 juin 2012
Source :
Sahel Dimanche

Dernière modification le vendredi, 08 juin 2012 15:44

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