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vendredi, 27 juillet 2012 11:59

L’air du temps : la foi des uns, le petit jeu des autres….

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Ramadan 2012Depuis précisément une semaine, jour après jour, le mois de Ramadan s’écoule sans peine ni murmures de plainte. Pour la communauté des jeûneurs, l’heure est à l’enthousiasme. Surtout que cette année, le jeûne se déroule sous le parapluie d’un ciel clément. En effet, depuis le début du

jeûne, la météo a été des plus généreuses en pluies et en beau temps. Comme pour accompagner les fidèles dans leurs efforts d’abstinence et de recueillement, le temps  s’est adouci en alignant les journées tantôt pluvieuses tantôt nuageuses à  souhait.  Même le soleil du Sahel, d’habitude impitoyable, semble jouer la carte de l’indulgence en ce retirant derrière les amas de nuages. Aussi, tout se passe pour le mieux pour les fidèles qui peuvent, tout en observant le jeûne, continuer à vaquer à leurs occupations quotidiennes, sans émettre la moindre jérémiade.
C’est assurément le temps des regrets pour ceux qui, pour éviter d’affronter l’épreuve du jeûne, n’hésitent pas à user de mille et un prétextes ou autres subterfuges. Ainsi, certains gaillards en parfaite santé vous invoqueront sans vergogne des crises d’ulcère, de tension, de diabète, voire de rhumatisme, pour justifier leur refus de jeûner. Mais à malin, malin et demi ! En effet, en cette période de Ramadan, trouver de quoi se mettre sous la dent relève d’une vraie gageure. Presque tous les restaurants et autres points de vente de nourriture restant fermés à longueur des journées, ces derniers se voient lancés dans une rude quête à l’heure du dîner. Ceci décrit bien le calvaire qu’un monsieur a enduré, mardi dernier, lorsqu’il a dû emprunter un taxi pour aller d’un point à l’autre de la capitale à la recherche d’un restaurant où il peut manger à satiété. En vain, car le taximan, qui lui observait le jeûne, n’a pas voulu se plier aux ‘’caprices d’un gros gaillard sans foi’’. Plus grave est le cas de ces non-jeûneurs, qui par mille astuces arrivent à se bourrer le ventre de mets succulents, tout en masquant leur jeu au regard envieux et récriminatoire des voisins. Mais même là, ça va finir par se savoir. Et quand le pot-au rose sera mis à nu, la nouvelle fera très vite le tour du quartier, voire de toute la ville.
Assane Soumana

27 juillet 2012
publié le 27 juillet 2012
Source : Sahel Dimanche

Dernière modification le vendredi, 27 juillet 2012 12:10

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