Il était temps !... Car le système éducatif national revient de très loin. Pour avoir traversé des décennies d’incertitudes et de tergiversations, faites de débrayages et de revendications sans fin, l’école nigérienne a besoin d’un sérieux coup de tonus pour retrouver ses véritables marques. Pour réussir ce pari, le gouvernement n’entend pas lésiner sur les moyens. Aussi, le Président de la République, qui a placé le secteur de l’éducation au centre des priorités, a-t-il décidé d’engager 25% du budget national en faveur de l’école. Mais comme il fallait embrasser le problème dans tous ses contours, il a fallu travailler avec tact pour créer les conditions favorables à l’apaisement du climat social, notamment par la mise en confiance, par la voix du dialogue, des partenaires incontournables que sont les syndicats d’enseignants, les structures estudiantines et autres acteurs concernés. Ainsi, il a fallu batailler sur plusieurs fronts pour remettre de l’ordre dans le désordre qui était en passe de gripper l’appareil éducatif national.
Etant entendu que la finalité de tous ces efforts se résume à l’instauration d’un système éducatif assez performant pour garantir une hausse sensible du niveau des élèves, donc de bons résultats scolaires, il n’est donc pas de trop que de faire appel à la conscience de ces derniers. Ils doivent comprendre que l’heure n’est plus au divertissement et autres tergiversations inutiles. Au lieu de se pavaner dans la cour avec cet air effronté, le sac en bandoulière, baladeur aux oreilles, cheveux hirsutes, nos jeunes frères et sœurs doivent comprendre que seul le travail paye. Aussi, en cette ère favorable, nous voulons sentir chez chaque enseignant cette hargne à forger des ‘’têtes bien pleines’’ et une volonté de réussite éclatante chez chaque élève ; dans un parfait climat de compétition, à la régulière, tel que ça se passait par le passé.
Assane Soumana
28 septembre 2012
Publié le 28 septembre 2012
Source : Sahel Dimanche