vertus de l’ardeur au travail reste encore un chantier inachevé. C’est notamment le cas au sein de notre administration publique où on a même l’impression qu’on est entrain de marcher à reculon. De nos jours, aux multiples maux qui ont longuement miné la bonne marche de notre administration, sont venus se greffer d’autres phénomènes nouveaux qui jurent d’avec les principes fondamentaux d’une administration publique digne de ce nom, c’est-à-dire une administration proche et au service des administrés, une administration soucieuse de remplir sa mission de service public pour le bien-être des populations qu’elle est appelée à servir, une administration où chaque agent a une réelle conscience du rôle et de la responsabilité qu’il lui incombe de jouer pour permettre à la machine étatique de fonctionner à plein régime.
Aujourd’hui, tout ceci ne fait plus partie des valeurs cardinales de notre administration. Il est vrai qu’après les décennies de piétinements et de tergiversations sans fin ayant marqué une certaine époque, aujourd’hui révolue, de l’histoire de notre pays, il paraît difficile d’extirper, comme par un simple coup de baguette magique, certaines pratiques qui ont eu tout le temps de s’enraciner dans les couloirs de nos services administratifs. Ces dernières ont, entre autres, pour noms, l’insouciance face au respect de la chose publique, l’affairisme des agents de l’Etat, l’absentéisme, le non engagement au travail, la course effrénée aux promotions, etc. Et quand la zizanie vient se mêler à tous ces maux déjà assez dévastateurs, c’est le comble de la dérive.
C’est face à cette situation, et convaincues du fait qu’aucun pays ne saurait construire un développement durable sans la mobilisation de tous ses fils, dans les bureaux, à travers les champs et les prés, en un mot sur tous les chantiers du développement, que les autorités de la 7ème République ont décidé de remettre un peu plus de tonus au sein de notre administration en invitant tous et chacun à plus de sérieux au travail. A partir de là, la cause est bien entendue : il appartient désormais aux fonctionnaires de se remettre résolument à l’œuvre pour servir un travail assidu, bien fait et bien rendu, pour le seul bien des contribuables nigériens, dont l’argent sert à payer régulièrement leurs salaires.
Assane Soumana
05 octobre 2012
Publié le 05 octobre 2012
Source : Sahel Dimanche
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