Et l’imminence de la fête de l’Aid el Kébir n’est pas pour arranger les choses. A l’obligation de se procurer le précieux mouton de la Tabaski dont les prix atteignent déjà les cimes, viennent se greffer les dépenses inhérentes à la rentrée des classes. Il va falloir donc batailler sur les deux fronts pour satisfaire à ses obligations de père de famille. Et déjà le branle-bas est assez perceptible chez les adeptes de la méthode ‘’D’’ ou débrouillardise. En effet, l’effervescence de ces derniers jours dans les services, autour des marchés, et dans la circulation routière, en dit long sur les urgences du moment. Il faut parer au plus pressé et implorer la grâce du Seigneur pour que les lendemains soient meilleurs. Le gouvernement, lui, n’a pas attendu la veille de la rentrée scolaire pour créer les conditions d’une bonne année académique 2013-2014. En effet, pour la réalisation des objectifs assignés au secteur éducatif dans le programme de la Renaissance du Président de la République, le gouvernement a orienté ses efforts dans la réalisation d’un programme conséquent de construction et d’équipement de classes en matériaux définitifs, ainsi que dans le recrutement des enseignants. L’objectif de cette gigantesque entreprise, c’est rompre de manière définitive avec les classes en paillotes. 2500 classes sont annuellement construites dans ce cadre pour remplacer ces paillotes dans les différentes régions de notre pays. En plus, les ministères en charge de l’éducation nationale ont déballé les grands moyens pour acheter des tonnes de cahiers, livres, et autres matériels scolaires, qui seront mis à la disposition des élèves. Autant de signes qui font dire que l’année scolaire est en train de débuter sous de bons auspices. Dans le même temps, des réflexions sont engagées pour sortir l’école nigérienne des turbulences qui ont plombé sa bonne marche depuis plusieurs années. Le Forum National sur le Système Educatif, qui s’est tenu en octobre 2012 à Niamey, a œuvré dans ce sens en formulant des recommandations pertinentes qui sont en train d’être mises en œuvre. Il ne reste plus qu’à souhaiter aux élèves et aux enseignants une bonne pioche.
Oumarou Moussa
27 septembre 2013
Publié le 27 septembre 2013
Source : http://lesahel.org/
{module 583}