Au Niger, ce souci d’assurer l’autosuffisance alimentaire a été une constante pour tous les décideurs qui se sont succédé à la tête du pays, même s’ils n’ont pas toujours su apporter la réponse appropriée à un problème aux dimensions quasi structurelles. Depuis deux ans, avec la mise en œuvre de l’Initiative 3N, le Niger tente d’apporter des réponses structurelles à ce domaine qui mérite beaucoup d’attention. Des efforts importants sont ainsi consentis par l’Etat et ses partenaires, au profit du monde rural. Des efforts qui commencent à porter leurs fruits, car en deux années seulement de mise en œuvre de l’Initiative 3N, le Niger a su apporter une réponse rapide et efficace au problème d’insécurité alimentaire qui sévissait dans certaines zones de notre pays. Cette prouesse a été reconnue par les instances internationales, qui ont choisi le Niger pour abriter la 4ème édition de la Journée Africaine de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, qui aura lieu le 30 octobre prochain. Mieux, au mois de juin dernier, lors de la 38ème session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) qui s’est tenue au siège de l’organisation à Rome, le Niger a reçu un diplôme attestant de l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD1) sur la réduction de moitié du nombre de personnes sous alimentées. Il est donc indubitable que notre pays est sur le bon chemin. Et l’installation, ces dernières semaines, des responsables régionaux de l’Initiative 3N, après celle des soldats de la Renaissance, prouve que le Niger est résolument engagé sur cette voie salvatrice. Les organisations paysannes, et les acteurs du monde rural en général, doivent se saisir de cette belle opportunité pour jeter les jalons d’une nouvelle vision de notre agriculture et de notre élevage. Une nouvelle vision qui nous permettra, à terme, de nous affranchir de certaines pesanteurs, conformément aux objectifs visés par l’Initiative 3N. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette démarche est comprise de tout le monde, puisque tout le monde y a adhéré. Les partenaires au développement du Niger, en premiers, ne tarissent pas d’éloges pour cette révolution qui, à terme, fera passer notre pays du statut de ‘’déficitaire alimentaire’’, à un statut de ‘’pays à autosuffisance alimentaire’’. Qui sait, peut-être même qu’à brève échéance, nous exporterons le surplus de notre production alimentaire vers les pays voisins. En tout cas, avec la mise en œuvre de l’Initiative 3N, les Nigériens ont de réelles chances de bouter hors de leur pays l’insécurité alimentaire, et d’espérer des lendemains meilleurs.
Oumarou Moussa
04 octobre 2013
Publié le 04 octobre 2013
Source : http://lesahel.org/
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