Il est aujourd’hui inutile de spéculer sur les causes des accidents qui émaillent nos routes. Elles sont archi-connues, aussi bien des services de la Police Nationale que du citoyen lambda. C’est entre autres, l’excès de vitesse, l’utilisation du téléphone au volant, la non observance des dispositions du code de la route, et suprême tare, l’indiscipline. En effet, la quasi-totalité des accidents de la route qui surviennent dans la capitale est due à l’indiscipline qui caractérise beaucoup de motards et conducteurs de véhicules: violation régulière des feux de signalisation et des panneaux d’arrêt, stationnement anarchique, conduite désinvolte sur une chaussée encombrée etc. La liste des imprudences de nos conducteurs n’est pas exhaustive. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, les accidents sont légions. Pour arrêter l’hécatombe, ou au moins pour en réduire la fréquence, certains pays africains ont emprunté la manière forte. En République Démocratique du Congo par exemple, cette année, le nombre d’accidents a baissé de 50%. En plus de la sensibilisation menée pendant deux ans sur tous les médias congolais, les autorités ont pris des mesures énergiques pour sanctionner certaines indélicatesses des usagers de la route. Et au bout de deux ans, les résultats sont probants. C’est certainement là une voie salutaire que le Niger pourrait aussi explorer pour solutionner ce fléau. Même si on annonce une courbe déclinante du nombre d’accidents enregistrés sur nos routes, il y a lieu de moraliser, avec les moyens adéquats, ceux qui s’obstinent à porter atteinte à l’intégrité physique de leurs concitoyens.
Oumarou Moussa
18 octobre 2013
Publié le 18 octobre 2013
Source : http://lesahel.org/
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