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dimanche, 09 février 2014 00:10

L'air du temps : Barbarie au foyer

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Assane SoumanaM. Assane Soumana - L’image était assez forte et cruelle pour crever l’écran de la télévision. Une dame exhibant sa main méchamment sabrée par l’homme à qui elle a confié son destin en acceptant d’être sa femme. La pauvre dame portait également d’autres blessures au cou et aux épaules. Cette image qui a défilé, la semaine écoulée, sur les écrans des télévisions de la place, a fait frémir plus d’un téléspectateur.

Dire que cette barbarie est le résultat de la déconfiture de neuf ans de vie conjugale ! En effet, il semblerait que cette furie incontrôlée du mari ait été déclenchée par une demande en divorce dûment formulée et obtenue, devant le juge, par la victime, excédée par la brutalité de son époux.


Cet acte ignoble vient une fois de plus nous relancer sur le problème de la violence conjugale. Il vient surtout nous montrer à  quel point les associations et ONG mobilisées dans la lutte contre cette forme de violence ont encore du pain sur la planche. Car, s’il est vrai qu’en violence conjugale le profil de l’accusé est généralement tout tracé pour indexer les hommes, il n’en demeure pas moins vrai que le ‘’bourreau’’ est loin d’être seulement l’homme ! Regardez un peu le ‘’jeu de massacre’’ auquel se livrent certaines co-épouses. N’a-t-on pas vu des coépouses se battre à coups de pilon jusqu’à ce que mort s’en suive ? Qu’en est-il de ces femmes qui poussent la cruauté jusqu’à ébouillanter leur coépouse en l’aspergeant de bouillie chauffée à ébullition dans l’espoir, à défaut de la tuer, de démolir son charme et sa beauté ?
D’ailleurs, peut-on se demander, le seul fait pour les dames de s’opposer à l’arrivée d’une ‘’amaria’’ au sein du foyer ne constitue-t-il pas en soi une forme de violence contre nos jeunes sœurs qui cherchent mari désespérément. Au regard de la pertinence de cette petite réflexion, nous estimons que ce n’est pas trop demander à toutes ces ONG et associations actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes que de les inviter à prendre également en charge les autres formes de violences. Ainsi, pourront-elles protéger la femme contre les hommes violents, mais aussi la femme contre elle-même. Car violence égale violence, peu importe l’auteur de la barbarie. Bien que dans le cas d’espèce, la femme peut se prévaloir de la circonstance atténuante d’avoir été trahie par cet homme auquel elle avait cru quand il lui jurait qu’elle est et restera la seule élue de son cœur, condition parfois sine qua non de leur mariage!

Assane Soumana

09 février 2014
Publié le 07 février 2014
Source : http://lesahel.org/

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