Le temps est brumeux, mais les exigences de l’éducation des enfants ignorent les restrictions budgétaires. Il se trouve en effet que les responsables des établissements privés, qui accueillent une bonne partie des effectifs, ne font guère cadeau ou crédit sur les frais d’inscriptions. Aussi, pour donner une chance à sa progéniture à aller dans ces écoles, il faut passer à la caisse, quitte à racler le fond de la...gibecière. Et comme pour compliquer davantage les choses, cette année, les frais d’inscription ont été revus à la hausse, et de façon cavalière, au niveau de la plupart des établissements privés.
Même si les frais d’inscription restent le ‘’plat de résistance’’ du menu des dépenses liées à la rentrée scolaire, ils sont loin d’être les plus difficiles à digérer pour les parents les moins démunis. A ce niveau, même si certains établissements acceptent le système de versement partiel, l’ardoise n’est pas négligeable. S’y ajoutent d’autres charges connexes non négligeables. Il s’agit des dépenses liées à l’achat des fournitures scolaires pour compléter la dotation distribuée par le Gouvernement aux élèves. Après quoi, il faut affronter le coût de la tenue de la rentrée, grand jour de retrouvailles entre les élèves, et puis celui de l’incontournable uniforme scolaire. Pour certains, les enfants vont jusqu’à formuler d’autres doléances portant sur l’achat des moyens de locomotion pour affronter le long parcours entre l’école et le domicile. Aussi, pour s’épargner la rude corvée du ‘’ramassage’’ des enfants ou simplement pour contenter sa progéniture, on achète vélo, moto, voire auto (pour les plus nantis). Bref, un véritable...examen de passage pour les parents ! Avec tout ce cortège de dépenses, bien heureux le papa qui passera le cap des épreuves sans avoir perdu des plumes.
Assane Soumana
02 octobre 2016
Source : http://lesahel.org/