Il est vrai qu’à certains moments chauds de la campagne, on a pu croire que le milliardaire-candidat n’en avait cure d’être élu ou pas, tant il jouait, à travers des propos inconvenants, voire audacieux, à démolir sa propre image et sa campagne. Ce n'était pas réellement le cas, la majorité silencieuse aime bien entendre ces messages plus ou moins controversés véhiculés par le candidat républicain. Son premier directeur de campagne qui a tenté de tempérer la virulence de ses propos l’a d’ailleurs appris à ses dépens : l’homme a été carrément congédié et remplacé par le candidat Trump qui n’entendait observer la moindre retenue dans sa façon cavalière de s’exprimer.
En misant sur un rejet massif de la politique prônée par le candidat Trump, les médias (ils étaient à 194 sur 200 à être favorables à Hillary Clinton !) sont allés très vite en besogne en claironnant partout la chronique de la défaite annoncée de Trump et la victoire, le doigt dans le nez, de Hillary Clinton. S’y ajoute toute une horde d’analystes politiques qui, espérant que le discours ‘’vulgaires’’ et corrosifs de Trump était inassimilable aux oreilles de l'Amérique profonde, ne donnaient donc pas cher de son sort. Ils se sont trompés ! Et ce faisant, ils n’ont réussi qu’à plonger le camp démocrate dans une profonde illusion, et à embobiner l'opinion publique sur l’issue de ce scrutin.
Comment ont-ils pu oublier qu’en matière d’élection, les électeurs américains font souvent fi de tous les pronostics et autres évidences, pour réserver au monde la grande surprise ? Surtout qu’ils l'ont déjà prouvé en élisant un certain Ronald Regain, un simple acteur du western, et Barack Obama, un afro-américain…
Et voilà le Président Trump, l’homme qui gagne, même quand tout le monde le donne perdant !
Assane Soumana(onep)
11 novembre 2016
Source : http://lesahel.org/