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Rénovation du Stade Général Seyni Kountché de Niamey : La Chine aurait-elle manqué à son engagement souscrit ?

Stade General Seyni Kountche de NiameyCela fait plus de trois (3) ans que le Stade Général Seyni Kountché (SGSK) de Niamey est sous suspension de la Confédération Africaine de Football (CAF) et ne peut plus accueillir des rencontres internationales de football de la catégorie Sénior. La cause de cette décision de la plus haute instance sportive du continent était liée au fait que cette infrastructure sportive ne répondait plus aux normes-standards internationales requises en la matière. Par conséquent, l’État avait l’obligation de procéder, dans les meilleurs délais, à la rénovation du SGSK afin de permettre au Mena A de disputer ses rencontres internationales à domicile dans l’espoir de renouer avec la qualification aux phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), ce qui n’était plus arrivé depuis 2013. Le Comité Exécutif de la Fédération Nigérienne de Football (Fenifoot), sous le leadership de son président, le Colonel- Major Djibrilla Hima Hamidou, avait approché les pouvoirs publics de la VIIème République pour que les travaux de rénovation puissent être lancés incessamment. Malheureusement, les lenteurs administratives de l’époque n’avaient pas permis de faire avancer le dossier. C’est ainsi qu’au niveau du CE de la Fenifoot, l’on avait exploré la piste de la coopération bilatérale, notamment la coopération chinoise. Pourquoi le choix de la République Populaire de Chine pour ces travaux de réfection du SGSK de Niamey, se demande- t-on ? La raison essentielle en était que c’est le pays de Mao Zedong qui était le maître d’oeuvre de ce temple moderne du football nigérien, construit à la fin des années 80 (1988). Naturellement, on s’était dit que si ce Stade devait nécessiter des travaux de rénovation, le pays de l’empire du milieu serait le mieux indiqué pour cela. Volontiers, l’Ambassade de Chine au Niger avait donné son accord de principe pour la réalisation desdits travaux. Malheureusement, depuis plusieurs mois, la partie chinoise tarde à joindre l’acte à la parole, en dépit du fait qu’à plusieurs reprises, les autorités fédérales de la Fenifoot avaient procédé à des relances. Pourquoi la République Populaire de Chine, premier partenaire économique du Niger, peinerait- elle à honorer son engagement pour des travaux qui ne dépasseraient pas une dizaine de milliards de francs CFA ? Ne serait-elle pas gênée de voir ce qu’elle avait construit 36 ans plus tôt demeurer dans un tel état de vétusté, alors qu’elle a les moyens financiers, matériels, humains et technologiques de réaliser ce chantier de rénovation ? Autant de questions qui pourraient conduire à douter de la sincérité du partenariat chinois au Niger.

En tout état de cause, la jeunesse sportive nigérienne aurait espéré du pays de Xi Jinping une plus grande magnanimité pour honorer sa parole donnée qui risquerait d’être galvaudée sous une diplomatie chinoise plus affairiste que coopérative !

G.M (Match)