Relations pétrolières : vers des tensions entre l’État nigérien et la CNPC ?
Selon certaines sources relayées par la presse spécialisée, notamment le site Africa Intelligence, les relations entre l’État nigérien et la China National Petroleum Corporation (CNPC) se seraient récemment tendues. À en croire ces mêmes sources, la partie chinoise aurait décidé de réduire les volumes de brut destinés à la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), en réaction à une volonté supposée de Niamey de renégocier certains aspects de la coopération pétrolière.
À ce jour, aucune déclaration officielle n’est venue confirmer ces informations, ni du côté des autorités nigériennes, ni de celui de la CNPC. Toutefois, ces rumeurs relancent le débat sur les rapports économiques entre le Niger et ses partenaires internationaux dans le secteur stratégique des hydrocarbures.
Un rééquilibrage possible des accords en toile de fond
Depuis l’avènement du processus de refondation engagé en 2023, les autorités de la transition nigérienne ont réaffirmé à plusieurs reprises leur volonté de mieux encadrer l’exploitation des ressources naturelles, dans le respect de la souveraineté nationale et au bénéfice du peuple. Si une révision des accords pétroliers avec la CNPC était envisagée, elle s’inscrirait donc dans cette dynamique assumée de justice économique.
D’après les observateurs, la réduction présumée des volumes livrés à SORAZ pourrait être interprétée comme une réponse de la CNPC à cette volonté de rééquilibrage.
La souveraineté énergétique au cœur des priorités
Qu’il s’agisse de confirmer ou non ces tensions, l’enjeu fondamental demeure : garantir que les ressources énergétiques du Niger profitent d’abord au développement du pays. Si des ajustements contractuels étaient à l’étude, ils viseraient à renforcer la transparence, la redevabilité et la souveraineté économique, principes désormais au cœur de la gouvernance nationale.
Alzouma Amadou Doula (Nigerdiaspora)