Le gouvernement impose une réduction des effectifs du personnel local dans les missions diplomatiques
Dans une circulaire datée du 29 mai 2025, le ministère des Affaires étrangères du Niger a ordonné une réduction significative du personnel local au sein de ses ambassades et consulats à travers le monde. Cette mesure, justifiée par les contraintes économiques actuelles, entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2025.
La directive, signée par le ministre des Affaires étrangères, M. Bakary Yaou Sangaré, s’adresse à l’ensemble des chefs de missions diplomatiques et consulaires du Niger à l’étranger. Elle limite le nombre d’agents locaux à cinq postes clés par représentation :
- un(e) secrétaire ou assistant(e),
- deux chauffeurs,
- un(e) cuisinier(ère),
- et un(e) agent(e) de ménage couvrant la chancellerie et la résidence.
Cette décision s’appuie sur une analyse comparative entre les effectifs figurant sur les états nominatifs tenus à la centrale et les agents réellement en service dans les différentes missions diplomatiques. Selon le ministère, cette rationalisation vise à contenir des charges salariales devenues « insoutenables » pour les postes diplomatiques, tout en évitant les tensions liées aux retards de paiement.
Les postes excédentaires devront faire l’objet de résiliations de contrats, après une évaluation des droits dus aux agents concernés. Le ministère exige que ces procédures soient menées dans les meilleurs délais et dans le respect des obligations contractuelles.
« L’objectif est de garantir une gestion plus efficiente des ressources humaines, tout en assurant un fonctionnement régulier des missions diplomatiques », précise la note.
Cette réforme s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu pour le Niger, qui cherche à optimiser ses dépenses publiques, notamment à l’étranger. Le ministère indique toutefois que des exceptions à cette règle pourront être envisagées, mais devront être dûment justifiées.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)