Investir dans l’agriculture et l’élevage pour bâtir un Niger prospère autosuffisant et créateur d’emplois pour sa jeunesse
L’agriculture et l’élevage, poumons de l’économie nigérienne : Pourquoi devons-nous nous en tenir à des discours alors que nous pouvons produire à volonté ce que nous mangeons et donner des emplois aux jeunes ?
Ce n’est ni une vue de l’esprit ni une fantaisie. C’est une réalité qui crève les yeux et qui nous interpelle tous les ans, tous les jours, à chaque instant. La nature nous parle, nous invite à l’écouter, que dis-je, nous supplie de lui accorder le bénéfice du doute. Ce qu’elle attend de nous, c’est que nous semions conséquemment afin de récolter à volonté. Valorisons et rentabilisons donc ce que la nature nous a si généreusement et gracieusement donné : des terres immenses et riches, de l’eau de surface à gogo et les plus grandes réserves d’eaux souterraines (hydrogéologiques), des ressources humaines pour les exploiter, avec à la clé une jeunesse débordante qui ne demande qu’à travailler.Si l’État consent à faire les investissements nécessaires, le secteur agropastoral est le seul secteur capable de nous permettre, en peu de temps, de juguler l’insécurité alimentaire et la crise du chômage de la jeunesse, en somme de l’emploi. En cette ère de refondation où le Niger entend exploiter à bon escient ses ressources, toutes ses ressources, il est utile, voire impératif de garder à l’esprit que nous n’avons pas dix mille solutions pour révolutionner notre économie et donner de l’espoir aux jeunes et aux générations à venir. Nous n’avons qu’une seule et unique piste : celle d’investir dans une modernisation accélérée du secteur agropastoral qui est déjà la mamelle de l’économie nationale. Soyons des gouverneurs de la rosée, ne soyons pas de fatalistes spectateurs engagés sur notre propre sort alors que nous pouvons le changer.
Lorsque les nigériens avaient suivi le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage lors de son passage à Télé Sahel dans le cadre de l’émission « Bilan des départements ministériels », comme tant d’autres compatriotes, ils ont eu la nette conviction que le département de l’Agriculture et de l’Élevage se trouve en de bonnes mains et qu’il suffit de peu de choses pour gagner durablement la guerre contre l’insécurité alimentaire et le chômage endémique des jeunes. Une guerre qui a trop duré et dans laquelle nous nous sommes contentés de subir, armes au pied.
Il faut que ça change ! Il faut que ça change et le leadership imprimé par ce colonel des douanes qui a agréablement surpris les téléspectateurs par la maîtrise de ses dossiers, des enjeux et des grands défis à relever, est absolument une chance que le Niger doit saisir pour donner corps et âme aux discours souverainistes. La vérité est là : en même temps qu’il permet au Niger d’atteindre rapidement l’autosuffisance alimentaire, un investissement massif dans le secteur agropastoral il désamorcera également la bombe que constitue une jeunesse abondante sans emploi. C’est bien sûr sans compter l’économie qui se portera mieux dans l’intérêt de tous. Et le projet PACIPA s’inscrit dans cette dynamique pour davantage relever les défis.
Laboukoye (Le Courrier)