62e Journée mondiale de l’Afrique : une célébration de l’unité, de la souveraineté et des dynamiques régionales

Le 28 mai 2025, à l’occasion de la 62e Journée mondiale de l’Afrique, le Ministère des Affaires étrangères du Niger a organisé une table ronde stratégique centrée sur l’avenir du continent et la Confédération des États du Sahel (AES). Sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bakary Yaou Sangaré, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, cette rencontre a rassemblé diplomates, experts et représentants africains autour d’un même objectif : repenser le rôle de l’Afrique dans un monde en profonde mutation.

Dans son discours d’ouverture, le chef de la diplomatie nigérienne a lancé un appel fort à l’unité du continent, soulignant l’urgence de construire une souveraineté africaine réelle, fondée sur les intérêts et les aspirations propres aux peuples africains. « Soixante-deux ans après nos indépendances, nous ne pouvons plus nous satisfaire d’une souveraineté incomplète. Il est temps d’édifier un nouvel ordre international plus équitable et véritablement inclusif », a déclaré le ministre, rendant hommage aux figures historiques du panafricanisme.

Au cœur des discussions, la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, a été mise en lumière comme une initiative stratégique face aux défis multiformes que connaît la région. Fondée sur trois piliers majeurs ,Défense, Diplomatie et Développement, l’AES se veut une réponse concertée, pragmatique et ancrée dans les réalités sahéliennes.

Loin de s’opposer à l’idéal de l’unité africaine, l’AES s’y inscrit pleinement. Elle en incarne même l’une des expressions les plus concrètes : celle d’une coopération sous-régionale renforcée, capable de produire des résultats tangibles et inspirants pour l’ensemble du continent. En ce sens, l’AES représente un levier stratégique au service du panafricanisme, dans une logique de complémentarité et de renforcement des dynamiques continentales.

Cette position a été saluée par plusieurs personnalités diplomatiques présentes, dont l’ambassadeur d’Égypte, M. Sayed Mohamed Ahmed, doyen du corps diplomatique africain, et l’ambassadeur du Mali, M. Younoussa Barazi Maïga, représentant officiel de l’AES. Tous ont souligné l’importance d’une coopération africaine basée sur la solidarité, la résilience et la vision partagée d’un développement endogène.

Plus qu’une simple commémoration, cette Journée mondiale de l’Afrique a été pensée comme un moment d’introspection collective et de projection stratégique. Elle a réaffirmé que l’unité du continent ne se décrète pas : elle se construit, pas à pas, par des actions concrètes, des alliances solides et une volonté politique affirmée.

En mettant en avant à la fois l’héritage du panafricanisme et les nouvelles formes de coopération régionales comme l’AES, le Niger a réaffirmé sa vision d’une Afrique debout, unie et souveraine, prête à prendre toute sa place sur la scène mondiale.

Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)