Contrôle des diplômes à la SORAZ : La panique dans les rangs des agents usurpateurs
Image d'illustrationSelon des sources crédibles, les plus hautes autorités du pays ont diligenté, au niveau de la SORAZ, à l’instar de certains démembrements de l’État, le contrôle des diplômes de tout le personnel recruté et qui émarge sur le budget de ladite société. Dieu sait qu’au niveau de cette société, ce ne sont pas des pécules d’enseignant contractuel que les agents, souvent recommandés d’en haut pour recrutement sur la base d’un simple mot ou coup de fils selon certaines sources, touchent à la fin de chaque mois. Mais, là n’est pas le problème. Avec ledit contrôle en cours, c’est la débandade dans les rangs de ces agents qui se sont fait recruter, sûrement avec de fortes complicités, à des postes pour lesquels ils n’ont pas le diplôme requis et dont ils engrangent pourtant salaires, avantages et autres privilèges.
Un véritable sauve-qui-peut dans les rangs de tous ces faussaires qui, sans honte ni vergogne, escamotent la République dans ce qu’elle a de plus sensible : l’argent qui, selon la formule consacrée, est le nerf de la guerre. Branle-le-bas de combat puisque selon des sources au fait de l’affaire, bien de ces petits malins, au sens premier du terme, seraient dans l’incapacité, ce qui se comprend, de fournir le précieux parchemin qui leur a permis d’occuper les postes arrachés aux méritants, ceux qui justifient du diplôme requis ainsi que de la formation adéquate. Autant dire qu’ils sont dans de beaux, pour ne pas dire sales draps. Car, il est fort probable, c’est le souhait du peuple nigérien avide de justice et la ferme volonté de ceux qui ont commandité l’investigation, le contrôle aura certainement une suite à plusieurs noms cumulables : licenciement, remboursement de salaires et autres avantages perçus sur une base frauduleuse, poursuites judiciaires.
Ce contrôle, estime une source qui a requis l’anonymat, ne doit pas se limiter à la Soraz. Bien au contraire, dit-elle, il doit être étendu à tous les domaines du secteur public, à commencer par la SONIDEP, la CAIMA pour englober toutes ces sociétés et officines où l’on gagne des centaines de milles à ne rien faire à des postes non mérités.Et, bien sûr toute la fonction publique. Car, l’État, qui est le premier employeur, doit s’assurer que ceux qui émargent sur le budget national méritent bien le salaire et les avantages qui sont les leurs en justifiant le diplôme qui leur a permis d’occuper un tel poste, ou être promu à telle ou telle responsabilité. Ce sont surement ces faussaires et autres usurpateurs de titres et fonctions, tapis dans les arcanes de la fonction publique, des sociétés et offices, qui grèvent le budget national. Il faut procéder à un nettoyage aussi complet que possible de la vie publique, non pas pour un usage politicien ou pour faire chanter, mais juste parce qu’il faut rendre justice à l’État et au peuple tant spolié et saigné. C’est ça aussi la refondation.
Bisso (Le Courrier)