2ᵉ session du CCR : quinze jours de travaux décisifs pour la refondation institutionnelle du Niger

Le Conseil Consultatif de la Refondation (CCR) a ouvert, ce mardi 16 décembre 2025 à Niamey, sa deuxième session ordinaire de l’année 2025, marquant une étape clé dans la consolidation institutionnelle du Niger. La cérémonie solennelle, présidée par le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, s’est tenue en présence du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, M. Mahaman Lamine Zeine, des membres du CNSP, du gouvernement, du corps diplomatique et de nombreuses autorités civiles, militaires, coutumières et religieuses.
Placée sous le sceau d’une refondation active et concrète, cette session de quinze jours vise à traduire en actes les orientations issues des Assises nationales de la Refondation. Les conseillers examineront trois projets d’ordonnances structurants portant sur la réforme foncière, l’orientation agricole et le régime des fêtes légales, autant de textes au cœur des équilibres sociaux et économiques du pays.
Au-delà du cadre législatif, l’agenda prévoit des communications gouvernementales sur des enjeux stratégiques majeurs : situation sécuritaire, équilibres économiques et financiers, dette publique, politique énergétique, ainsi que les réformes des secteurs de la santé et de l’éducation. Le développement de l’agriculture et de l’élevage, notamment à travers le Programme de Grande Irrigation, est présenté comme un levier central de la souveraineté alimentaire.
Dans son allocution, le président du CCR a salué le leadership du Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, et la conduite de l’action gouvernementale dans un contexte régional et international exigeant. Il a également rendu hommage à la résilience du peuple nigérien et au professionnalisme des Forces de défense et de sécurité, tout en appelant à l’unité nationale face aux tentatives de déstabilisation.
Sur le plan extérieur, le Dr Djingarey a mis en avant le renouveau de la diplomatie parlementaire nigérienne, illustré par la réintégration du pays dans plusieurs instances parlementaires et sa participation active à la mise en place du futur Parlement confédéral de l’AES, symbole d’une solidarité sahélienne assumée.
En ouvrant officiellement les travaux, le président du CCR a rappelé la vocation de l’institution : contribuer à l’édification d’une nouvelle gouvernance, fondée sur la souveraineté, la justice sociale et l’efficacité de l’action publique. Une orientation qui place cette session au cœur des attentes nationales et de l’avenir institutionnel du Niger.
Boubé G. (Nigerdiaspora)