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38ᵉ anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché : l’Unité Nationale, frontière infranchissable

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Seyni Kountche 38 ans
À travers ses discours, le portrait d’un chef d’État intransigeant sur l’unité nationale et la justice sociale.
(Article signé Assane Soumana, initialement publié dans Sahel Dimanche le 9 novembre 2007)

Au moment où le Niger commémore le 38e anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il est utile de redécouvrir l’homme à travers la rhétorique qui traverse son discours politique. Ceux qui l’ont bien connu gardent de lui le souvenir d’un dirigeant pragmatique, direct, et particulièrement intransigeant lorsqu’il s’agissait de défendre les valeurs qu’il estimait fondamentales pour la Nation.

« Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple,
aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d’intérêts
dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations
économiques et sociales qui les assaillent.
Le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux… »
 Feu Général Seyni Kountché

Ces phrases, comme beaucoup d’autres, résument le ton et la fermeté de celui qui dirigea le pays à partir du 15 avril 1974. Dans presque tous ses discours, transparaît la même constante : l’intérêt supérieur de la Nation, au-dessus des calculs particuliers.

L’unité nationale comme ligne rouge
Dans un discours-bilan prononcé le 15 avril 1979, Seyni Kountché affirmait :

« Les sujets que j’aborde les uns après les autres sont tous d’un intérêt national certain. »

La consolidation de l’unité nationale revient ainsi comme un véritable fil rouge dans ses messages à la Nation.

Il répétait avec insistance :

« Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple,
aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d’intérêts
dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations
économiques et sociales qui les assaillent. »

Pour défendre cette unité, le Général ne ménageait ni les mots ni le ton, surtout lorsqu’il s’agissait de s’adresser à ceux qu’il considérait comme tentés par le repli identitaire ou les calculs personnels :

« Et là, je m’adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte,
qui vivent dans la petitesse et les bas instincts,
et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région,
leurs intérêts sordides et égoïstes.
S’il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles… »

Ces propos sont extraits de son message à la Nation lors du 2e anniversaire de la prise du pouvoir, le 15 avril 1976. Ils illustrent la place centrale que tenait, dans sa vision, la cohésion du pays.

« Aucun Nigérien ne mourra de faim » : l’autosuffisance alimentaire comme priorité

L’autosuffisance alimentaire est un autre thème majeur qui traverse les discours du Président du Conseil Militaire Suprême (C.M.S.). Face aux sécheresses et aux crises alimentaires, Seyni Kountché avait fait de la lutte contre la faim un engagement personnel :

« Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget ! »

Cette phrase, prononcée un jour de février 1976 à son retour d’une tournée à l’intérieur du pays, témoigne de la force de sa conviction et de la place qu’il accordait au bien-être matériel des populations.

Remettre l’Administration sur les rails

La réforme et la moralisation de l’Administration constituaient également une de ses grandes préoccupations. Le Général se montrait particulièrement sévère envers certains comportements qu’il jugeait incompatibles avec le service de l’État :

« Nous ne tolérerons plus l’affairisme trop marqué qu’affichent ostensiblement certains agents de l’État,
et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d’affaires
que dans leurs bureaux. »

Ce souci de discipline et de rigueur visait à redonner crédibilité et efficacité à l’appareil administratif, dans un contexte où la confiance entre l’État et les citoyens était un enjeu crucial.

Une jeunesse au cœur de l’avenir
La jeunesse occupait une place à part dans sa vision politique. Kountché ne cessait de rappeler que l’avenir du pays se jouait à travers elle :

« Nous n’aurons pas de raison d’être à la tête de ce pays
si nous ne préparons pas l’avenir à cette jeunesse qui monte. »

Publié par Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

 

 

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