À Bamako, le Niger, le Mali et le Burkina Faso renforcent leur coordination au sein de l’AES
Du 15 au 23 décembre 2025, Bamako accueille une série de rencontres déterminantes pour la Confédération des États du Sahel (AES). Pendant plus d’une semaine, la capitale malienne devient le lieu où se dessinent les prochaines orientations politiques, diplomatiques et institutionnelles de cet espace commun porté par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Les travaux ont démarré le lundi 15 décembre avec la réunion des hauts fonctionnaires de l’AES. Cette étape technique mais essentielle prépare deux rendez-vous majeurs : la toute première session confédérale du Conseil des ministres, prévue les 20 et 21 décembre, puis la deuxième session du Collège des Chefs d’État, programmée les 22 et 23 décembre 2025.
La cérémonie d’ouverture a réuni des représentants de haut niveau des trois pays membres. Le Burkina Faso était représenté par l’Ambassadeur Herman Toé, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, tandis que le Niger a pris part aux échanges à travers l’Ambassadeur Adami Illo, président du Comité national chargé de l’opérationnalisation de la Confédération AES. Le chef de la diplomatie malienne a, pour sa part, donné le ton en soulignant l’importance stratégique de cette séquence pour l’avenir du projet confédéral.
Au fond, ces rencontres vont bien au-delà des discours. Les participants examinent des dossiers concrets et structurants : l’état d’avancement de la feuille de route de la première année de l’AES, les discussions en cours avec la CEDEAO, mais aussi les textes juridiques destinés à donner une base solide et durable à la Confédération. Autant de décisions qui pèseront directement sur la crédibilité et l’efficacité de l’AES.
Pour le Niger, engagé dans une dynamique de refondation politique et institutionnelle, cette séquence de Bamako constitue un moment clé. Elle confirme sa place active au sein de l’AES et son attachement à une coopération régionale fondée sur la souveraineté, la solidarité et la maîtrise des choix stratégiques.
Sur Nigerdiaspora, cette étape est analysée comme un tournant important dans la construction d’un espace sahélien plus cohérent, capable de parler d’une seule voix et de défendre ses priorités sur la scène régionale et internationale.
Boubé G (Nigerdiaspora)