(Vidéo)Doha 2025 - Le Niger porte sa voix : cap sur un développement utile au peuple
À l’ouverture du 2ᵉ Sommet mondial pour le développement, tenu mardi 4 novembre 2025 à Doha (Qatar), le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine, également ministre de l’Économie et des Finances, a rappelé la trajectoire engagée par le Niger depuis le 26 juillet 2023 : stabiliser, protéger et améliorer concrètement les conditions de vie. Devant les Chefs d’État et de Gouvernement et le Secrétaire général de l’ONU, il a défendu une vision de souveraineté utile, centrée sur l’efficacité des politiques publiques et des partenariats à impact.
Doha, une tribune pour la refondation utile
La cérémonie, présidée par l’Émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, a offert une scène internationale où le Niger a articulé sa stratégie : faire du développement un levier tangible pour les ménages, au-delà des déclarations d’intention. À Doha, Niamey a mis en avant une gouvernance de résultats : priorités claires, mesure des effets, ciblage social, et un pilotage économique qui assume les choix souverains tout en multipliant les coopérations gagnant-gagnant.
Message central : améliorer la vie des Nigériens
Dans son intervention, le Chef du gouvernement a repassé au crible les mesures engagées depuis le 26 juillet 2023, avec un fil conducteur : pouvoir d’achat, services essentiels, sécurité et emploi. La logique est assumée : protéger les plus vulnérables, relancer la production locale, sécuriser les chaînes d’approvisionnement, et réduire les frictions qui freinent l’initiative privée.
Ce cadrage affirme une conviction : sans impact immédiat sur la vie quotidienne, la transformation reste un slogan. D’où l’insistance sur les infrastructures utiles, la valeur ajoutée locale et la sobriété administrative pour accélérer l’exécution.
Une diplomatie économique de précision
À Doha, le Niger a défendu une diplomatie économique pragmatique : attirer les investissements qui créent de l’emploi et transfèrent des compétences, en s’alignant sur les priorités nationales (énergie, agriculture, transformation industrielle, infrastructures, capital humain). Il s’agit d’ouvrir des couloirs d’investissement clairs, d’assurer la prévisibilité réglementaire et d’associer le secteur privé à des objectifs mesurables, afin de tenir le cap de la souveraineté par la production.
Méthode : résultats, transparence, redevabilité
Le discours a mis l’accent sur une méthode : fixer des objectifs vérifiables, publier des indicateurs lisibles pour le citoyen, débureaucratiser les procédures et sécuriser les projets dans la durée. L’ambition est de conjuguer stabilité macroéconomique et politiques sociales ciblées, pour que les progrès soient perceptibles dans les foyers : accès aux services, prix stables, opportunités pour les jeunes.
Le sens du moment
Dans un contexte international incertain, cette prise de parole à Doha vise une chose simple : faire reconnaître la cohérence de la trajectoire nigérienne et élargir le cercle de partenaires prêts à investir là où l’efficacité est mesurable. Le message est clair : la souveraineté n’exclut pas l’ouverture, à condition que chaque partenariat serv[e] le bien-être des Nigériens.
De Doha, le Niger projette une refondation tournée vers les résultats : protéger aujourd’hui, bâtir demain, avec des alliances utiles et une exécution rigoureuse. L’enjeu n’est pas l’annonce, mais la preuve : faire en sorte que chaque décision publique se traduise en mieux-vivre.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
Retrouvez ci-dessous l’intégralité du discours du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, prononcé à Doha lors du 2ᵉ Sommet mondial pour le développement.