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Le Niger consolide son partenariat avec le FMI : réformes prioritaires, transparence budgétaire et résilience climatique

 le niger consolide son partenariat avec le fmi reformes prioritaires transparence budgetaire et resilience climatiqueLe Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, a reçu une délégation de haut niveau du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Antonio David, chef de division adjoint du département Afrique. Au-delà d’un simple rite diplomatique, cette rencontre a permis d’arrêter une feuille de route centrée sur la mobilisation des ressources internes, l’efficacité de la dépense publique et la consolidation de la gouvernance.

Dès l’ouverture des discussions, les deux parties ont passé en revue la conjoncture macroéconomique nigérienne et identifié les leviers capables de soutenir une croissance inclusive. Elles se sont accordées sur la nécessité d’accroître les recettes intérieures en modernisant l’administration douanière et en perfectionnant les mécanismes de collecte, tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables. Parallèlement, elles ont convenu de renforcer la qualité de la dépense publique en privilégiant les investissements à fort impact social, notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures résilientes, et en dotant ces projets d’outils de suivi-évaluation destinés à optimiser chaque franc engagé.

La conversation a également mis en lumière l’urgence de diffuser une culture de bonne gouvernance, fondée sur des audits réguliers et la publication systématique des données budgétaires afin d’écarter toute dérive financière. Consciente des menaces que font peser les aléas climatiques sur la stabilité macroéconomique, la délégation a salué le choix du gouvernement d’intégrer la résilience environnementale à sa stratégie : adoption de normes écologiques pour les projets d’infrastructure, mobilisation de financements verts et mise en place de mécanismes de couverture des risques liés au climat.

Reconnaissant la richesse et la franchise des échanges, le FMI a réitéré son engagement à accompagner le Niger, tant sur le plan financier que technique. L’institution entend faciliter l’accès du pays à des lignes de crédit concessionnelles et à des instruments dédiés à la résilience, tout en épaulant les réformes fiscales, la planification budgétaire sensible au climat et l’élaboration de registres numériques des actifs publics. Des programmes de renforcement des capacités, notamment en gestion de la dette et en partenariats public-privé, viendront compléter ce dispositif.

La séance de travail, qui s’est déroulée en présence du ministre délégué aux Finances, du secrétaire général du ministère et de son adjoint, du directeur général des Douanes et du conseiller du Premier ministre, illustre la mobilisation interministérielle jugée indispensable pour transformer ces engagements en résultats concrets.

Au-delà de son aspect symbolique, cette réunion consolide la confiance des bailleurs et des investisseurs privés en donnant de la visibilité à une stratégie de réforme cohérente. Elle accélère la synchronisation des mesures fiscales, budgétaires et climatiques, tout en positionnant le Niger comme pionnier de la résilience économique au Sahel.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)