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Perquisition chez les deux anciens DG de la SONUCI : A-t-on décidé d’humilier Dan Mallam et Barazé ?

Dan Malam Baraze L’on apprend, en cette fin de semaine riche en rebondissements, que des éléments de la gendarmerie ont perquisitionné les maisons de Dan Malam et Moussa Barazé, anciens ministres et ancien Directeurs Généraux de la SONUCI, cherchant des indices probants qui les compromettent dans leur gestion. Avant cette perquisition, qui se serait déroulée de manière peu honorable, des sources crédibles indiquent que le rapport d’inspection aurait été élaboré sans prendre en compte les avis contradictoires des concernés. Du reste, l’inspection générale d’Etat n’aurait pas donné la possibilité aux sieurs Dan Mallam et Barazé de s’expliquer. Ils n’auraient même pas lu le rapport d’inspection pour pouvoir apporter leurs avis. Ce qui est contraire aux principes de droit. C’est pourquoi, devant la COLDEFF, Moussa Barazé et Dan Mallam auraient réfuté les accusations portées contre eux. Nos sources ajoutent qu’interrogé sur la question, l’inspecteur général d’Etat aurait affirmé devant la COLDEFF qu’ils auraient eu (lui Zoulkaleini, Dan Mallam et Barazé) un entretien avec le président déchu au sujet du rapport d’inspection. Information catégoriquement démentie par le sieur Dan Mallam qui aurait dit n’avoir jamais rencontré le président déchu Bazoum Mohamed par rapport à la question. D’autres sources indiquent que l’inspecteur général d’Etat, le sieur Zoulkaleini serait derrière les misères et difficultés que connaissent Moussa Barazé et Dan Mallam dans cette affaire de SONUCI. D’autant que, selon certaines confidences des deux personnalités, c’est l’inspecteur général d’Etat Zoulkaleini aurait décidé de les noyer dans le dossier. Si l’information s’avère, pour quelle raison ?

Et, qu’est ce qui les oppose ? Des questionnements qui poussent à investiguer davantage. Depuis quelques jours, l’on apprend que ça commence à chauffer et, que, d’autres auront enfin compris qu’ils avaient réellement perdu le pouvoir et qu’ils devenaient, par leurs fautes, vulnérables et potentiellement emprisonnables. C’est donc dans l’angoisse que vivent bien de personnes qui avaient servi l’ancien régime et qui ont conscience d’avoir si mal géré pour avoir à répondre de leurs actes. On aura cru que la lutte contre la corruption et la concussion est rentrée dans sa phase accélérée avec les interpellations de la fin de la semaine dernière. Est-ce encore des mises en scène pour tromper l’opinion, ciblant le « petit gibier » pour en épargner les gros ? Comment ne pas aller au bout de cette lutte qui est aujourd’hui une nécessité historique absolue quand on peut voir les fortunes immenses sur lesquelles bien de personnes trônent. On a souvent l’impression, dans le pays, que tout était devenu la propriété d’un homme, notamment d’un Issoufou Mahamadou, alias T3, ou « Tais-toi », qui aurait trouvé le moyen, se servant de sociétés- écrans ou de prête-noms, de se bâtir un grand empire. On savait, tenu par ses vanités débordantes, gourmand d’argent et de luxe, qu’il aimait tout posséder. Et l’enfant venait en renfort pour renflouer les « greniers » du butin de guerre politique. Les conquérants ratissaient large et prenaient tout. Même le pétrole du pays ne pouvait trouver de mains que celles de l’enfant pour être géré.

Que peuvent révéler ces perquisitions ?

Ceux qui peuvent avoir fraudé peuvent-il manquer d’intelligence à garder encore avec eux, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, chez eux, des pièces qui leur mettent la corde au cou ? Est-il donc possible que cette action apporte plus de nouveau dans la connaissance des dossiers qui les concernent ?

Voilà, souvent, pourquoi, à certains moments, des nigériens avaient douté. On a trop donné du temps, pensent-ils, à ces gens pour qu’ils puissent dissimuler les preuves qui pourraient les accabler. C’est à juste titre que l’on se demande où se trouvent les résultats des inspections d’Etat qui avaient été diligentées et qui avaient révélé bien de secrets ?

L’ancien Procureur Samna en sait quelque chose, lui qui, à un point de presse, exhibait la pile de dossiers sur sa table pour montrer l’ampleur des dégâts commis dans le pays.

Aller loin…

Il faut espérer que ce travail que les Nigériens attendent avec beaucoup d’intérêt puisse se poursuivre sans épargner personne, afin que tous ceux qui ont à répondre d’un dossier n’en soient absouts. Tous les Nigériens, en principe, sont égaux devant la loi, la même qui les régit tous. Aussi, se demandet- on, ira-t-on perquisitionner chez Pierre Foumakoye Gado ?

Chez Karidjo Mahamadou ? Chez Kalla Ankaraou, chez Seini Oumarou, Issoufou Mahamadou, chez les DG et grands directeurs de la SONIDEP ? Ira-t-on fouiller chez certains autres grands commis et fera-on la situation de leur patrimoine pour qu’ils justifient les sources de leur acquisition ? Peut-on fouiller la gestion calamiteuse de l’Assemblée nationale où, apprend-on de certaines sources, des missions sont créées juste pour faire profiter des députés, sans qu’ils n’aient, dans la réalité, à se déplacer, prenant comme ça, tout représentant du peuple qu’ils sont, l’argent du contribuable ? La pratique est connue dans plusieurs ministères. Ce pays a été lâchement saccagé. Il faut que des gens rendent compte. Le peuple le veut. Il l’attend. C’est l’un des grands biens que le CNSP et son gouvernement puissent faire à ce pays qu’il libéraient de la domination impérialiste et des griffes des prédateurs intérieurs ayant passé leur temps à voler et à piller.

Ali Soumana (Le Courrier)