Sécurité alimentaire au Niger : sortie des céréales interdite, Burkina et Mali exemptés
Image d'illustrationLe gouvernement prolonge l’interdiction d’exporter les céréales afin d’assurer l’approvisionnement du marché national et de contenir les prix, tout en maintenant une dérogation pour le Burkina Faso et le Mali au titre de l’Alliance des États du Sahel. La mesure se veut pragmatique : stabiliser les ménages tout en coordonnant les flux régionaux.
Continuité d’une politique jugée efficace
Conformément au communiqué du Conseil des ministres du 22 octobre 2025, le bilan de l’année précédente est considéré comme positif : disponibilité accrue et moindre pression inflationniste. La reconduction vise à sécuriser mil, sorgho, maïs et riz pour l’aval des chaînes de valeur, meunerie, aviculture, transformation et à réduire la volatilité saisonnière.
Application territoriale et coordination transfrontalière
La réussite dépend de l’action conjointe des services du commerce, des autorités régionales et communales. La dérogation AES suppose des couloirs régulés, une traçabilité solide et une coopération opérationnelle pour prévenir les détournements. Une communication claire auprès des producteurs, commerçants et transporteurs limitera les tensions et facilitera l’adhésion.
Compléments sociaux et pilotage en temps réel
L’interdiction gagne à s’articuler avec les stocks stratégiques et les ventes à prix modérés pour protéger les ménages les plus vulnérables. Un tableau de bord simple, niveaux de stocks, flux par corridors, prix par bassin, permettra d’ajuster la mesure sans retard et d’en maximiser l’efficacité.
Boubé G (Nigerdiaspora)