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Vent de contestation au sein de l’AES : Le premier assaut des hypocrites contre la barque au Mali

AES La lutte pour l’affirmation pleine et entière de leur souveraineté menée dans les trois pays du Sahel [Burkina Faso, Mali, Niger] dirigés par des juntes militaires inquiète au plus haut point les puissances occidentales impérialistes, qui perçoivent cette lutte comme une menace sérieuse contre leurs intérêts économiques et géostratégiques. Au regard de cette considération, il est évident que lesdites puissances ne resteront pas les bras croisés et observer faire, elles déploieront tous les moyens pour chercher à faire échouer la noble lutte souverainiste des peuples des trois pays qui ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont entrepris de se regrouper en ‘’Confédération’’ pour mieux prendre à bras le corps les problèmes (sécuritaire, économique, de développement tout court) auxquels ils sont confrontés depuis les indépendance formelles.

Ces manoeuvres ont notamment consisté à tenter d’asphyxier économiquement et financièrement les trois pays du Sahel, à les isoler et les présenter comme des parias sur l’échiquier international, à tenter de les déstabiliser, etc. Elles n’ont pas produit les résultats escomptés à savoir pousser les peuples à se révolter contre les juntes militaires. Bien au contraire, elles ont contribué à renforcer la cohésion entre les populations et leurs dirigeants et à développer le sentiment patriotique chez les citoyens dans les trois pays. Tout le monde est aujourd’hui d’accord qu’il nous faut définitivement nous libérer des chaînes de la dépendance vis-à-vis l’ancienne puissance colonisatrice et de ses alliés occidentaux si nous voulons réellement créer les conditions d’un développement endogène et soutenu de nos pays grâce aux ressources naturelles importantes et diversifiées dont regorgent leur sous-sol. Et c’est justement cela que les puissances impérialistes, qui n’ont pas encore désarmé, cherchent coûte que coûte à entraver.
Comme les complots et autres menaces fomentés à partir de l’extérieur contre nos pays n’ont pas marché, nos ennemis cherchent maintenant à briser la lutte souverainiste en manipulant les acteurs politiques, ceux-là même qui ont livré poings et pieds liés nos pays aux puissances occidentales, à travers des accords de coopération totalement désavantageux pour nos pays.
La récente montée au créneau d’une cinquantaine de partis politiques et associations de défense des droits Humains maliens pour constater la fin de la transition à compter du 26 mars 2024 et exiger de la junte militaire du colonel Assimi Goïta la restauration du cadre démocratique illico-presto, la durée de la transition étant épuisée.

Retour à la case départ Pour les partis politiques et associations maliens, porteurs de la revendication, la transition ne saurait être prolongée indéfiniment au motif qu’il faille d’abord pacifier l’ensemble du territoire malien en proie depuis 2012 à une insécurité armée multiforme nourrie par des factions rebelles et des hordes terroristes soutenues discrètement par des puissances occultes. Pour Bamako, il faut d’abord ramener la paix et la quiétude sociale et s’assurer d’une emprise totale sur les ressources du pays avant de songer à organiser des élections, qui ne serviront à grand-chose. Tout patriote sincère, qu’il soit Burkinabè, Malien ou Nigérien, partage bien évidemment cette position de Bamako, qui n’est hélas pas du goût des acteurs politiques et associatifs du pays. Lesquels promettent d’ailleurs d’initier des actions pour contraindre Goïta et ses compagnons à lâcher du lest et satisfaire leur doléance.

Pour nous, la posture vindicative de cette frange de la classe politique malienne n’est ni plus ni moins qu’une insulte à l’endroit des populations maliennes meurtries par les violences des groupes criminels. Elle montre qu’elle n’a cure de la sécurité et du bien-être des populations, seule compte à ses yeux le retour rapide au pouvoir à travers l’organisation d’élections tropicalisées, pour s’adonner à nouveau au pillage systématique des finances publiques et la compromission des intérêts du pays.

Après tant de réalisations abattues pendant plus de 4 ans pour soustraire son pays du joug de l’ex-puissance colonisatrice et ses semblables, pour restaurer la grandeur et honneur du Mali sur l’échiquier international en tant que pays jaloux de sa souveraineté, nous exhortons Assimi Goïta à ne pas faire droit à la revendication saugrenue de la classe politique malienne.
Quel genre d’élections peut-on organiser dans un pays où des régions entières sont encore confrontées à l’insécurité armée ? Avec quels électeurs et pour quel type de gouvernance démocratique? Pour faire revenir encore les mêmes puissances occidentales qui nous empêchent de prendre notre envol ? Cette soudaine montée au créneau des acteurs politiques maliens pue la manipulation, mais elle n’a aucune chance de prospérer. Ni au Mali, ni au Burkina, ni au Niger ! N’est-ce pas les mêmes acteurs politiques qui ont fragilisé nos pays par manque de patriotisme et de vision ? Après avoir découvert la supercherie des simulacres de démocratie, il est hors de question pour les populations du Sahel d’accepter de revenir à la case départ.
Tawèye (Le Nouveau Républicain)