Vidéo - Uranium, déchets radioactifs et souveraineté : Alio Daouda dévoile la vérité sur Orano

Le Niger a brisé le silence. Face aux révélations explosives entourant la découverte de centaines de tonneaux de matières radioactives dans le département d’Arlit et aux accusations d’Orano sur un prétendu « transport illégal » d’uranium, le ministre nigérien de la Justice et Garde des Sceaux, Alio Daouda, a livré un communiqué d’une rare fermeté. Une prise de parole essentielle qui éclaire, point par point, ce que Niamey considère comme des décennies de spoliation, de mépris et d’atteintes graves à la souveraineté nationale.
Dans cette déclaration, que nous vous invitons vivement à regarder dans son intégralité, le ministre démonte les arguments avancés par le groupe français Orano, qu’il accuse de se comporter comme un « prédateur ayant perdu sa proie », incapable d’accepter la nationalisation des sociétés minières opérée par les autorités nigériennes. Le communiqué revient en détail sur la découverte de plus de 400 tonneaux contenant des matières hautement toxiques, abandonnés à Madaouela, avec des niveaux de radioactivité allant jusqu’à vingt fois la norme admise. Pour le ministre, cette situation révèle non seulement un mépris profond pour les populations nigériennes, mais aussi l’existence de pratiques clandestines qui auraient pu rester dissimulées sans le changement de gouvernance intervenu en 2023.
Un moment politique majeur
Au-delà des aspects techniques, le communiqué marque une rupture politique décisive. Il met d’abord en lumière les procédures judiciaires déjà engagées par l’État du Niger contre Orano, soulignant la volonté de Niamey d’obtenir réparation pour les préjudices sanitaires, environnementaux et économiques subis pendant des décennies.
Le texte qualifie ensuite les actes du groupe français de « crimes environnementaux et sanitaires », en référence à l’abandon de substances radioactives, à l’exposition des populations et au refus répété de se conformer aux décisions de justice nigériennes.
Le ministre rappelle également la détermination des autorités à démanteler, une fois pour toutes, les réseaux d’impunité et les zones d’ombre héritées du passé minier, longtemps contrôlé exclusivement par Orano et ses partenaires.
Enfin, la déclaration soulève une interrogation centrale, lourde de conséquences : combien d’autres dépôts radioactifs restent encore à découvrir sur le territoire nigérien ? La découverte de Madaouela n’est peut-être que le premier indice d’un système beaucoup plus vaste.
Pour comprendre les enjeux, la portée historique et la gravité des faits révélés, la vidéo du communiqué offre la version officielle, argumentée et documentée, du gouvernement nigérien face à un dossier qui touche directement la santé des populations, la souveraineté nationale et l’héritage minier du pays.
Regardez ci-dessous la déclaration complète du ministre nigérien de la Justice et Garde des Sceaux, Alio Daouda.
Un document essentiel pour saisir la nature du conflit opposant l’État du Niger à Orano, et les raisons de la fermeté affichée par les autorités.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)