Affaire SONUCI : Quand la COLDEFF se ridiculise dans le dossier
Des nigériens commencent à être sceptiques quant à la réelle volonté dela COLDEFF, structure chargée de récupérer les biens mal acquis et mettre l’Etat dans ses droits. Cette structure semble faire preuve, dans son travail, d’amateurisme, pour s’intéresser aux menus fretins, par exemple du carburant donné légalement à des agents de l’Etat.Alors que les nigériens attendent de voir les ‘’coldeffiens’’ débusquer des grands voleurs de l’Etat. Du reste, selon des sources proches de la COLDEFF, des gens commencent à douter de la capacité de la structure à s’attaquer aux grands dossiers. D’autant que, depuis son installation, elle s’intéresse plutôt à des petits dossiers liés à l’octroi de carburant aux membres de conseils d’administration des sociétés d’Etat. Une question que d’aucuns appellent alimentaire qui ridiculise la COLDEFF au point d’amener les nigériens à douter de sa sincérité et de sa capacité à accomplir sa mission. En tout cas,dans le dossier de la SONUCI, la COLDEFF aurait beaucoup plus insisté sur des questions de carburant octroyé aux membres du conseil d’administration de la société que sur le bradage des terrains et immeubles de l’Etat. Ce qui rend théâtral le travail de la COLDEFF. Parce que les nigériens pensent que la COLDEFF, au lieu de s’attarder sur des menus fretins, elle ferait mieux de s’attaquer aux grands dossiers de détournement des deniers publics et des marchés fictifs. Dont, autres dossiers, le dossier la construction des échangeurs, le dossier de l’achat de l’avion présidentiel, les rails de Bolloré, l’uraniumgate, le dossier de la gestion du pétrole, l’affaire CAIMA, l’affaire SORAZ et l’affaire Eximbank.Le traitement de ces dossiers donnerait beaucoup d’espoir et convaincrait davantage les nigériens de la volonté des autorités de rendre justice au peuple nigérien. Des dossiers brulants dans lesquels plusieurs milliards ont été dissipés, volés par des responsables de l’ancien système. La COLDEFF doit donc arrêter de se tourner en dérision pour s’attaquer aux dossiers où les intérêts vitaux de l’Etat ont été sacrifiés sur l’autel des intérêts égoïstes, impliquant inévitablement le gourou de la renaissance et ses adeptes. Au risque de décevoir le peuple nigérien.
Laboukoye (Le Courrier)